Intervention de Jean Jacques Vlody

Réunion du 10 mai 2016 à 17h00
Délégation aux outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Jacques Vlody :

Si nous ne savons pas les mettre à profit comme têtes de pont avancées, ils n'ont en effet aucun intérêt. L'outre-mer et l'Hexagone ne peuvent être gagnants qu'en jouant ensemble.

La situation des régions ultrapériphériques présente trois inconvénients : l'éloignement, l'insularité et l'étroitesse du marché. Sur les deux premiers facteurs, il n'est guère facile d'agir ; mais il n'en va pas de même du troisième. En elles-mêmes, La Réunion, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane constituent des marchés trop contraints et trop restreints. Mais, si nous tournons le regard vers l'ensemble des petits États des Caraïbes, c'est un marché de 60 millions d'habitants qui s'ouvre à nous. Pour La Réunion et Madagascar, la Communauté de développement d'Afrique australe ou Southern African Development Community (SADC) et le territoire de la COI totalisent 400 millions d'habitants.

Ces marchés sont en construction, j'en suis conscient, mais la France devrait s'appuyer sur eux. La Martinique siège en tant que collectivité au sein de l'Association des États de la Caraïbe (AEC), le conseil général et la région de La Réunion demandent à être membres observateurs du Marché commun de l'Afrique orientale et australe, encore appelé Market for Eastern and Southern Africa (COMESA). Notons, au passage, que la Chine a obtenu le statut de membre observateur de la COI.

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