Les amendements de Adrien Quatennens pour ce dossier

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Mesdames les ministres, chers collègues de la majorité, vous avez tort de considérer et de traiter ce moment des gilets jaunes comme s'il s'agissait d'une simple mauvaise passe ou d'une crise : ce n'est ni l'une ni l'autre, car nous ne reviendrons pas – notez-le – à l'état précédent. Vous avez l'air de ne pas le comprendre. Bien sûr, cette col...

Fort heureusement, notre peuple déborde d'énergie, et c'est heureux de le voir passer, comme il le fait, de la résignation à l'action. Ce moment des gilets jaunes ne constitue pas une menace mais une formidable opportunité, car c'est une injonction à tout changer. Tout changer, c'est précisément ce qu'il est urgent et raisonnable de faire.

Vous voulez continuer et même, dites-vous parfois, accélérer. C'est aussi dangereux qu'irresponsable ! Contrairement à vous, nous n'attisons pas la colère.

Nous nous efforçons, au contraire, de lui ouvrir une issue politique. Entendez-le bien, les injonctions au calme, à l'arrêt du mouvement, des rassemblements et des manifestations qui le caractérisent, n'auront aucun autre effet que de le renforcer si elles ne s'accompagnent pas d'une réponse politique à la hauteur de la colère exprimée dans le ...

Depuis dix-huit mois, nous nous sommes chargés de vous les présenter ici même mais, à chaque fois, vous vous êtes empressés de les rejeter, leur préférant votre sempiternelle libération des énergies ou votre fumeux pari de la confiance.

Avec ce projet de loi, vous évitez méthodiquement la plus forte, la plus commune de toutes les revendications des gilets jaunes : la justice fiscale ! Avec ce projet de loi, le Président de la République entend répondre à la colère sans mettre à contribution celles et ceux qui en ont les moyens – peine perdue ! Avec ce projet de loi, le Préside...

Après cinq semaines de mobilisation, nous voici enfin arrivés jusqu'à la table qu'il a dressée pour vous. Il vous a poussés à vous y asseoir : à présent, il vous regarde !

À cette heure tardive, je m'étonne que vous n'ayez pas encore pensé à rendre hommage aux forces de sécurité qui maintiennent actuellement l'ordre dans le cadre de la manifestation des forces de l'ordre sur les Champs-Élysées. Visiblement, la prime et l'accord qui a été trouvé hier ne suffisent pas !

Votre panne d'inspiration est manifeste, et vous trouvez l'occasion de réchauffer le programme de Nicolas Sarkozy et de faire vôtre le « travailler plus pour gagner plus ».

De notre côté, lorsque le mouvement des « gilets jaunes » a commencé, nos revendications concernaient plutôt la justice fiscale et sociale, comme celles des « gilets jaunes », en particulier s'agissant du rétablissement de l'ISF. Du côté de la majorité, il est vrai que l'on a plutôt prêché en faveur du retour des heures supplémentaires défiscal...

Sachant qu'il y a actuellement un chômage important dans le pays, et que l'on compte en moyenne un emploi non pourvu pour quarante chômeurs, défiscaliser et désocialiser les heures supplémentaires n'est pas la bonne solution. En matière de pouvoir d'achat, pour améliorer ses revenus, il n'y a qu'une solution, la seule véritablement demandée par...

… en tout cas sur les ronds-points. Les gilets jaunes demandent la justice fiscale, la justice sociale et, surtout, la hausse des salaires et du pouvoir d'achat réel.

Je me permettrai, monsieur le président, de répondre brièvement à l'interpellation de M. le rapporteur. Vous avez raison, monsieur Véran : les « gilets jaunes » ne veulent pas de récupération politique, et c'est très bien. C'est pour cette raison que nous n'en faisons pas.

Cela vous fait rire ? Ce n'est pas grave : riez ! Vous verrez que nous aussi savons être « subtils » et « intelligents ».

Vous conviendrez, monsieur le rapporteur, que l'élaboration du programme de votre parti comme du mien a précédé l'éclosion du mouvement des « gilets jaunes ». Nous avons mis en ligne un tableau comparant les revendications des « gilets jaunes » et les mesures que nous présentons ici depuis dix-huit mois : elles sont compatibles à 80 %.

Les « gilets jaunes » ne sont pas bêtes ; contrairement à vous, ils ont bien compris une chose : se rassembler sur les ronds-points et discuter de revendications, c'est faire de la politique. Oui, monsieur Véran, contrairement à vous, les « gilets jaunes » ne font que de la politique ! Vous, vous n'aimez pas la politique, vous préférez la compt...

Si l'on devait résumer cet article 1er, on pourrait dire ceci : vous choisissez de répondre à la colère du peuple français par l'aumône discrétionnaire de quelques patrons bien lunés. Vous incitez à verser une prime, sans vous soucier de savoir si la plupart des TPE et des PME pourront le faire et, surtout, sans que vous puissiez vérifier que l...

Lors de l'examen des amendements, nous vous ferons des propositions, de manière à rendre automatique et certaine le versement de cette prime, afin d'en limiter le caractère exceptionnel.

Outre bien évidemment les risques liés à l'emploi, aux destructions d'emplois et à l'affaiblissement des finances publiques comme de la sécurité sociale, les Français exigent d'être payés correctement pour le travail qu'ils accomplissent. Pour cela, la solution ne peut pas être de toujours leur demander de travailler davantage – ou de les enco...

… mais dans le « travailler moins pour travailler toutes et tous ». Il faut travailler mieux et surtout vivre dignement de son travail. Pour cela, il faut augmenter les salaires.