Les amendements de Amélie de Montchalin pour ce dossier

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 « Il faut envisager le passé sans regrets, le présent sans faiblesse, et l'avenir sans illusions » disait sur ces bancs, en 1801, un député progressiste, Louis-Philippe de Ségur.

Cette phrase s'applique parfaitement à la situation actuelle de nos comptes publics. Le passé, d'abord, tel que nous l'avons étudié hier avec le projet de loi de règlement de 2016 : l'heure est non pas aux regrets, mais à la lucidité. Lucidité sur nos records de dépenses publiques, lucidité sur nos records de prélèvements obligatoires, lucidi...

Ici, pas de faiblesse, mais place à une action forte. Action forte pour ancrer le déficit sous la barre des 3 % sans céder aux sirènes de l'impôt nouveau. Action forte pour rationaliser nos dépenses en réallouant 3,3 milliards de dépenses par décrets d'avance et d'annulation.

L'avenir, enfin, ce sera, à partir de demain, l'examen du budget pour 2018 et du projet de loi pluriannuel pour le quinquennat. Ici, pas d'illusion, mais uniquement de l'ambition. L'ambition de retrouver de la crédibilité, des marges de manoeuvre et l'équilibre en 2022.

L'ambition, surtout, de budgéter nos dépenses non plus par rapport à l'an passé, mais par rapport aux besoins. Pouvez-vous, monsieur le ministre, détailler la manière dont vous allez équilibrer réduction des dépenses et baisse des impôts, mesures pour l'investissement des entreprises et dispositions pour le pouvoir d'achat des classes moyennes...