Reconnaissance et réparation des préjudices subis par les harkis — Texte n° 4662

Amendement N° 126 (Irrecevable)

Publié le 15 novembre 2021 par : Mme Michel-Brassart.

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Texte de loi N° 4662

Article 2

I. – À l’alinéa 1, supprimer les mots :

« et dont la liste est fixée par décret ».

II. – En conséquence, compléter le même alinéa par la phrase suivante :

« La liste de ces structures est établie par décret et comprend les camps ou hameaux de forestage et les ensembles urbains. »

Exposé sommaire :

Cet amendement d'appel vise appeler l'attention de la Représentation nationale et du Gouvernement pour inclure les ensembles urbains, ou cités d'accueil, dans le décret précisant la liste des structures ayant accueilli les harkis, les moghaznis et les personnels des diverses formations supplétives et assimilés de statut civil de droit local qui ont servi la France en Algérie.

En effet, le rapport Ceaux de juillet 2018 rappelle qu'environ 2000 harkis et leurs familles ont été relogés depuis les camps et hameaux de forestage vers certains bassins d'emplois du Nord et de l’Est de la France, dont les industries recrutaient alors massivement (Roubaix, Lille, Tourcoing, Dreux, Strasbourg).
Ces familles harkies étaient souvent – et sont encore, pour une partie d’entre elles – logées dans des ensembles urbains ou des cités d’accueil semblables à celles que la SONACOTRA construisait alors pour les travailleurs immigrés. Des immeubles entiers furent dédiés aux harkis, comme à la cité de la Briquetterie, à Amiens, à la cité des Tilleuls à Marseille ou à la cité des Oliviers, à Narbonne. Cette dernière ressemblait d’ailleurs plus à un « camp urbain » qu’à une cité ouverte : elle était placée sous l’autorité d’un capitaine militaire et ceinte de barbelés, et un mirador la surplombait.
Dans ces cités, les harkis et leurs enfants connurent – et connaissent encore pour certains – des difficultés d’insertion économique particulièrement fortes. Ils furent aussi mis en contact avec des immigrés algériens, dont parfois d’anciens partisans du FLN, et leur sécurité ne fut pas toujours assurée vis-à-vis de ces derniers. Ainsi, dans l’avis qu’il consacre en 1963 aux harkis, le Conseil économique et social écrit qu’il est « inadmissible que le secteur industriel (celui où les salaires sont le plus élevés) soit encore la chasse gardée du FLN. Il appartient aux pouvoirs publics de faire cesser d’urgence, et définitivement les menaces, exactions et sévices dont les harkis sont encore trop souvent victimes sur notre territoire ».

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