Les amendements de Arnaud Viala pour ce dossier

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Monsieur le président, madame la garde des sceaux, madame la rapporteure, mes chers collègues, ce projet de loi ordinaire arrive ce matin à la dernière étape de son examen, à l'issue d'une procédure accélérée engagée au coeur de l'été. J'ai même envie de dire que vous avez, pour la circonstance, inventé une toute nouvelle procédure : l'examen p...

… d'autant d'erreurs de procédure, allant de votes mal comptabilisés à de tristes épisodes de suspensions de séance en tous genres, suscitées par des pratiques que l'on doit malheureusement qualifier de douteuses de la part de votre majorité.

Et c'est bien ce qui est le plus regrettable : au moment même où vous prétendez vouloir redonner confiance en la vie politique, c'est vous qui commettez des erreurs impardonnables.

D'abord, vous ne comprenez pas que la volonté de clarification et d'amélioration des modes de fonctionnement institutionnel et public n'est pas votre apanage, que nous la partageons largement.

J'ai déjà eu l'occasion de le dire à cette même tribune, nous voulons tout autant que vous – et depuis plus longtemps que vous, je crois – que le lien, essentiel à notre démocratie, qui unit les citoyens à leurs représentants, et vice versa, retrouve son sens, sa grandeur, sa fonction au coeur de nos rapports humains et collectifs. En témoigne ...

Vous le regretterez ; nous le regrettons. Ensuite, c'est votre orgueil de groupe majoritaire qui aura finalement été la principale révélation de ce premier grand moment du quinquennat.

Vous n'avez accepté aucune proposition en provenance de l'opposition. Vous avez le plus souvent esquivé le débat, jusqu'à la réunion surréaliste d'hier, en commission des lois, où le président a tenté à plusieurs reprises de nous imposer des votes sans discussion.

Ce qui est triste, c'est que vous montrez qui vous êtes vraiment : une majorité arrogante, fermée, sûre de détenir la vérité.

C'est précisément de cela que les Français ne veulent pas ; c'est précisément ce qui ronge irrémédiablement leur lien avec leurs élus. Vous n'y échapperez pas au seul motif que vous portez l'étiquette La République en marche, détrompez-vous ! Ce qui est beaucoup plus triste, c'est que vous n'avez pas compris que nous voulions enrichir votre te...

Ce texte, que contient-il donc ? Nous en sommes maintenant au moment de vérité ; il faut dire aux Français ce qu'il en est réellement. Il contient des dispositions sur les peines d'inéligibilité, qui restent à la fois incomplètes et parfois dangereusement indéfinies dans leur application.

Rien sur la levée du verrou de Bercy, seul véritable moyen de lutter contre la corruption financière : vous n'en avez pas voulu. Il contient des dispositions sur les collaborateurs des ministres et des élus. Il s'agit sans doute là du seul passage à peu près réussi dans ces deux textes. Sa rédaction a fait l'objet d'un réel travail partagé. À ...

… et, surtout, votre refus d'ouvrir une vraie réflexion sur le statut des élus. Il contient des dispositions sur l'IRFM, mais tellement ciblées sur les seuls mandats de sénateur et de député qu'elles confinent à l'antiparlementarisme primaire. S'agissant du financement des partis politiques et des campagnes électorales, nous partageons votre ...

… comme nous l'avons déjà fait à chaque étape du débat, en dépit de votre souhait d'écarter nos propositions. Nous déplorons plus que tout sa teneur antiparlementaire, qui tient à la fois à son périmètre restreint et à votre volonté constante de faire de ces débats l'occasion d'accroître encore et encore les suspicions des Français. C'est un i...

Je reste pour ma part persuadé que le suffrage de nos concitoyens qui nous envoient ici, au Palais Bourbon, vaut bien mieux que ces débats.

Dans cet hémicycle se prennent des décisions capitales pour notre pays. Maintenant que le vote va intervenir, je vous demande si, au fond, vous avez le sentiment sincère d'avoir fait ce que les Français attendaient de vous.

Madame la présidente, madame la garde des sceaux, madame la présidente et rapporteure de la commission des lois, mes chers collègues, je me demandais, en écrivant ce matin ces quelques lignes, et je ne peux m'empêcher de vous le demander également, ce que nous faisons là. Trois semaines de débats, souvent compliqués et fatigants, une commissio...

Ah, les promesses ! Cela ne serait pas trop grave si nos propositions, que vous avez rejetées, ne visaient qu'à affaiblir votre texte et à le vider de son sens. Pas du tout : au contraire, nous avons cherché pendant trois semaines à l'enrichir et à le rendre plus précis ainsi qu'à élargir son champ d'application. Rien n'y a fait. Cela ne sera...

Je doute que ces deux attributions, réalisées dans les conditions que je viens de décrire, soient les raisons de ma présence ici ce matin. Ma circonscription compte 120 communes. Les collectivités et associations auxquelles je n'ai rien attribué sont donc infiniment plus nombreuses que celles ayant reçu une subvention au titre de la réserve par...

La question posée est celle des conséquences de cette suppression sur les dynamiques de nos territoires, a fortiori les plus fragiles. Je n'accepte pas que certains de nos collègues ayant effectué trois ou quatre mandats affirment désormais que la réserve parlementaire n'a aucun poids, qu'elle ne sert à rien et ne pèse rien. C'est scandaleux !

Pour la plupart de nos associations, 1 000 ou 1 500 euros, c'est décisif pour un projet. Pour nos petites collectivités territoriales, 2 000 euros, cela permet de faire ou pas. Le nier, c'est nier l'évidence.