Les amendements de Aurélien Pradié pour ce dossier

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Je souscris totalement aux propos de notre collègue Marie-George Buffet, qui sont tout à fait fondés. Madame Hammerer, il n'y a pas des propositions de loi de première et de seconde catégorie. Il n'y a pas ici des députés de première et de seconde catégorie. Il n'y a pas d'ordre du jour de première et de seconde catégorie.

Toutes les propositions de loi que nous examinons ont strictement la même valeur. Vous ne pouvez donc pas, sous peine non seulement d'insulter les oppositions, mais surtout de neutraliser votre propre mission de députée, considérer que vous n'avez pas le droit de bouger le petit doigt sans que le Gouvernement ne vous en ait donné la consigne.

Voilà le coeur du sujet, ce que nous touchons avec les niches parlementaires. Non seulement vous niez le rôle des oppositions, mais, par là même, vous réduisez à néant votre propre rôle de parlementaires, car nous sommes, vous et nous, logés à la même enseigne : nous fabriquons la loi. D'autre part, nous sommes là pour travailler la forme.

Et si vous êtes véritablement d'accord sur le fond, il se trouve que vous avez, comme nous, un outil pour travailler la forme : ce sont les amendements.

Vous auriez très bien pu déposer un amendement à l'article 1er afin de corriger la forme qui ne vous convenait pas et d'atteindre ainsi l'objectif final que nous partageons. Ce qui me stupéfie, chers collègues de La République en marche, c'est que vous n'apprenez manifestement rien de vos erreurs –

bien que je n'imagine pas qu'un seul d'entre vous ne les ait pas à l'esprit. Vous n'apprenez absolument rien ! Vous nous en faites à nouveau la démonstration aujourd'hui. Je soupçonne toutefois que vous soyez quelques-uns à ne pas être si à l'aise que cela.