Les amendements de David Habib pour ce dossier

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Lors de la campagne présidentielle, monsieur le Premier ministre, vous considériez dans Libération qu'Emmanuel Macron était un jeune homme « qui n'assume rien, mais promet tout ».

À la lecture de l'avis du Conseil d'État sur votre réforme des retraites, on peut dire qu'à votre tour, vous avez tout promis et que vous n'assumez rien !

Jamais, en effet, un avis n'avait été aussi définitif et accusateur que celui qui a été rendu public vendredi dernier. Vous aviez promis un régime universel, mais le Conseil d'État vous contredit : il y aura cinq régimes assortis de multiples règles dérogatoires. Vous aviez promis de ne pas toucher à l'âge de départ à la retraite : il sera por...

Tout d'abord, en ayant systématiquement recours à des procédures d'urgence, on renonce à la réflexion et au débat public pour aboutir à un texte bâclé dont la sécurité juridique n'est pas assurée.

Le Conseil d'État souligne également l'amateurisme de vos projections financières, jugées « lacunaires » et « en deçà de ce qu'elles devraient être ». Enfin, monsieur le Premier ministre, il vous rappelle le rôle et l'importance du législateur dans notre démocratie.

Il est absurde de présenter un texte au Parlement en février alors que la conférence de financement rendra ses conclusions en avril.

Sur ce texte, les Français nous demandent d'agir en faisant preuve de responsabilité. Tiendrez-vous compte des sérieux avertissements du Conseil d'État ? Tiendrez-vous compte de ce qui vient de se produire au Sénat, les sénateurs vous ayant demandé à la quasi-unanimité de revoir votre copie ?

Je précise, monsieur le Premier ministre, que je n'ai pas parlé de « détail ». D'autre part, je vous concède que vous ne vous dérobez pas, mais permettez-moi de dire que vous vous entêtez beaucoup !