Interventions sur "téléphonique"

8 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cordier :

Ce sujet me tient particulièrement à coeur, puisque j'ai eu, il y a quelques mois, l'occasion de défendre un texte contre le démarchage téléphonique. Je ne reviendrai pas sur les arguments évoqués à l'instant par Mme Ménard. J'avais, à l'époque, proposé un texte qui a par la suite été complètement vidé de son contenu. Il prévoyait l'instauration de l'opt-in – option d'adhésion – et d'un indicatif ; l'obligation pour les démarcheurs de donner le nom de leur société lorsqu'ils appellent nos concitoyens ; les sanctions en cas de non-respect des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Kuster :

Déposé par M. Descoeur, il va dans le même sens que le précédent et qu'un autre amendement que je défendrai ultérieurement. Les orateurs précédents ont souligné à quel point les Français souffraient de la recrudescence du démarchage téléphonique. Dans certaines familles, l'exaspération est à son comble, compte tenu des risques qui ont été rappelés. Le démarchage confine parfois au harcèlement et crée des difficultés pour les personnes les plus vulnérables. L'amendement vise à combler les lacunes du dispositif Bloctel, créé par la loi Hamon. Mis en application depuis quatre ans, Bloctel a fait la preuve de sa parfaite inefficacité, qui t...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Avec cette proposition de loi, nous préférons l'efficacité à la simplicité, les solutions techniques aux positions démagogiques. C'est en appliquant des solutions techniques simples et claires – elles font l'objet des articles 6 et 7 – , en responsabilisant les acteurs, mais aussi en contraignant dans une certaine mesure les opérateurs téléphoniques et en faisant appel à l'autorité de régulation que nous parviendrons à couper le mal à la racine. Pour ne pas me répéter, je me bornerai à donner un avis défavorable aux autres amendements relatifs à l'opt-in. À ce stade, il importe de dire les choses : l'opt-in ne résoudrait rien. C'est grâce à un opt-out renforcé, sur lequel nous avons tous travaillé ensemble – chacun a pu apporter sa pierre ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cordier :

...pe. Ne me donnez pas de leçons. À propos de certaines dispositions, nous pourrions parler de méthode du coucou – vous voyez très bien ce que je veux dire, et je le dis très calmement. Quant à l'opt-in, je n'ai jamais dit que c'était le système optimal. Vous avez beaucoup travaillé, monsieur le rapporteur, mais j'ai fait moi aussi quelques recherches. Le nombre de plaintes relatives au démarchage téléphonique a effectivement eu tendance à augmenter en Allemagne, vous avez raison, mais il demeure très sensiblement inférieur à ce qu'il est en France. Entre 2016 et 2018, on a comptabilisé en Allemagne 150 000 plaintes – ce qui est beaucoup – pour l'ensemble de la population, à comparer à 1,3 million de réclamations émanant de 200 000 personnes en France, sachant que certaines d'entre elles ont déposé pla...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Je soutiens l'amendement de M. Cordier. Le harcèlement moral que subissent nos concitoyens dans leur vie privée, à leur domicile, est insupportable. Actuellement, le principe posé par la loi est que le démarchage téléphonique est autorisé et que son interdiction est l'exception. Or le règlement général sur la protection des données a inversé la logique pour les messages électroniques et les SMS : le démarchage par ces moyens est interdit et son autorisation est l'exception. Que changerait l'introduction du principe du consentement, monsieur le rapporteur ? Tous les Français sauraient que le démarchage téléphonique es...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

...elles, qui ne savent pas s'il est normal ou non de recevoir de tels appels, ne seraient plus dans cette situation ambiguë. Le législateur doit poser ce principe fondamental. Madame la secrétaire d'État, je trouve assez honteux d'invoquer la situation de familles monoparentales ou d'étudiants qui ont besoin d'un job pour justifier votre refus d'introduire le principe du consentement au démarchage téléphonique. Pouvez-vous nous indiquer le nombre d'emplois qui auraient été supprimés de ce fait en Allemagne, au Portugal ou au Royaume-Uni ? Je gage que non. Par ailleurs, tout n'est pas bon pour créer des emplois. Je ne souhaite pas que cela soit au prix du harcèlement des gens, notamment des personnes âgées. Votre argument n'est pas recevable, alors que nos concitoyens ressentent un épuisement, une exas...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Démoulin :

Si nous interdisons le démarchage téléphonique, cela ne le résoudra pas davantage. Nous connaissons l'argument selon lequel il faudrait copier-coller ce qu'ont fait nos voisins européens. Toutefois, qu'est-ce qui a permis de faire baisser le nombre de plaintes en Allemagne ? Je vais aller dans votre sens, monsieur Cordier. C'est non pas l'opt-in, mais le renforcement des sanctions, l'augmentation des moyens attribués à l'autorité de régulati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Démoulin :

Il en a été de même au Portugal. Soyons pragmatiques. Notre souhait est de résoudre le problème posé par ces 90 % d'appels frauduleux. Les personnes qui ne respectent pas la loi aujourd'hui ne la respecteront pas davantage demain si l'on met en place l'opt-in ou si l'on interdit le démarchage téléphonique.