Interventions sur "euthanasie"

7 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédérique Dumas :

...6. Nous continuons de mal mourir car notre législation offre uniquement la possibilité de laisser mourir et refuse de considérer ce que nous proposons aujourd'hui : le droit de choisir comment terminer sa vie lorsque la mort est proche et inéluctable, et la guérison impossible. J'ai lu les tribunes publiées ces derniers jours. Certains y ont affirmé qu'une civilisation qui en vient à légaliser l'euthanasie – alors qu'elle est fermement encadrée dans la proposition de loi – perd tout droit au respect. Je crois, au contraire, qu'un pays qui a le courage de regarder la réalité des conditions dans lesquelles meurent ses citoyens mérite le respect. Je veux d'abord m'adresser à ceux qui nous répondent « soins palliatifs » lorsque nous disons « aide active à mourir ». Il y a là un choix délibéré et assum...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

...us ne sommes jamais à l'abri d'une surprise, et les jours se suivent et ne se ressemblent pas : aujourd'hui, je ne suis pas très honorée de partager les bancs avec vous. On entend beaucoup de choses, on lit beaucoup de choses et je viens de vous entendre, monsieur le ministre, nous dire en substance : il n'y a pas assez de temps ; il n'y a pas eu assez de débats. Les premières discussions sur l'euthanasie sur ces bancs datent de 1978. Depuis quarante-trois ans, il n'y a pas eu assez de débats ! En 2009, ma collègue Martine Billard avait elle aussi défendu l'euthanasie sur ces bancs. Le 1er février 2018, lors d'une niche parlementaire de La France insoumise, la néo-députée que j'étais a été rapporteure d'un texte relatif à l'euthanasie, qui a donc été débattu en commission et en séance. Mais il n'y...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

J'ai la chance de faire partie d'un groupe parlementaire dont les dix-sept membres sont favorables à l'euthanasie. Pour nous, c'est un sujet présidentiel. Je suis d'ailleurs heureuse d'avoir appris ce matin, par la voix de Gabriel Attal, que ce serait également un sujet présidentiel pour La République en marche. Sans spoiler la campagne « Nous sommes pour ! » de notre président Mélenchon, ce sera de nouveau un sujet présidentiel en 2022. Mais pourquoi attendre encore ? Nous annoncer que ce sera un sujet pré...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Vous savez tous, mes chers collègues, qu'il y a eu des PMA clandestines – je sais de quoi je parle, puisque j'ai travaillé avec Jacques Testart, qui a réalisé les premières fécondations in vitro, en 1982. Et je ne veux plus de ces fins de vie et euthanasies clandestines dans mon pays, la France, cette grande démocratie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

... je fais partie – s'étaient abstenus, car nous considérions qu'elle n'était pas suffisante. Déjà, nous déplorions le maintien du statu quo autour de la notion d'obstination déraisonnable et nous appelions à proposer une aide active à mourir. Notre collègue Thomas Mesnier a écrit justement dans une récente tribune ces propos que vous avez repris dans votre intervention, monsieur le ministre : « L'euthanasie, ce n'est pas aller plus loin. C'est aller ailleurs. » Oui, c'est aller ailleurs, pour sortir de l'hypocrisie actuelle qu'est la sédation profonde et continue.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

...nt strict de l'aide active à mourir car ce sujet douloureux de la fin de vie donne parfois lieu à des approximations malhonnêtes. Nos débats en commission en ont heureusement été préservés. Dès lors, je ne peux que regretter que d'aucuns aient fait le choix de l'obstruction parlementaire. Surtout, je ne peux accepter que certains relais de fausses informations : non, la Belgique n'autorise pas l'euthanasie pour les enfants autistes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

Et notre proposition de loi n'ouvre pas l'aide active à mourir pour les mineurs. Non, la loi belge n'a pas encouragé les malades à choisir cette voie, puisque seuls 2 % des malades en fin de vie y ont recours. Non, l'euthanasie ne relève pas de l'eugénisme. Non, les médecins ne sont jamais tenus de pratiquer l'assistance médicalisée à mourir ; nous respectons la clause de conscience. Il s'agit d'un sujet complexe, intime et personnel, pour lequel les convictions de chacun prennent une part prépondérante, mais aussi d'un sujet profondément collectif et sociétal. Tous les points de vue doivent pouvoir être exprimés, et s...