Interventions sur "médecin"

7 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Castaner :

...nous faut du temps, mais aussi de l'humilité, puisque la mort est aussi ce qui nous échappe. Alors qu'on ne pense à la mort que lorsqu'on y est confronté, pour soi-même ou pour un proche, nous devons aujourd'hui prendre position en tant que législateur. En effet, il n'est ici pas uniquement question de la mort, mais également de la maladie, parfois longue, et des soins, sur lesquels repose notre médecine et qui se trouvent au c? ur du serment d'Hippocrate. Un soin qui temporise et qui, en même temps qu'il retarde l'échéance, nous permet de rester libres. Jusqu'à quand et sous quelle forme peut-on encore exprimer une volonté lorsque nous entrons dans la démence, lorsque les malades ne semblent plus être eux-mêmes ? Ce que je veux dire ici, c'est que nous devons entrer dans la nuance. Il n'y a pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Ramadier :

...qu'il soit ? Mais notre rôle de parlementaires est de nous prononcer sur des textes, alors laissez-moi vous faire part, en toute humilité, sinon de mes certitudes, au moins de mes doutes. Le rapporteur du texte expliquait en commission que des dizaines de rapports, des centaines d'heures d'auditions et des livres entiers avaient déjà été consacrés au sujet ; que des philosophes, des auteurs, des médecins, des juristes, s'étaient déjà prononcés et que seule notre assemblée manquait dorénavant à l'appel. Certains ont qualifié cela de procrastination ; pour ma part, je préfère parler de réflexion. Or, sur ce sujet, la réflexion vient non pas de l'absence de travail, mais, bien au contraire, du fait que plus on y réfléchit, plus on se pose de questions. Il y a, d'abord, la souffrance qu'éprouvent c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

En effet, c'est un collège de médecins qui accompagnera la décision prise par une personne lucide ou, pour ceux qui ne le seraient plus, par une personne de confiance. Ces mots, « tiers de confiance », ce n'est pas rien ! Ils désignent quelqu'un à qui on a confié ses volontés pour la fin de sa vie. J'ai en mémoire Jean-Claude, un de mes grands amis, menuisier, que j'ai vu disparaître devant moi, semaine après semaine, d'un cancer du...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

...istance médicalisée active à mourir. Ne diabolisons pas les choses, chers collègues, et ne trompons pas les Français : il ne s'agit en rien d'ouvrir un suicide assisté hors de tout cadre, sans conditions ni respect de la volonté de chacun sur sa fin de vie ; il ne s'agit pas davantage d'opposer les soins palliatifs et ce nouveau droit. D'une part, ce texte prévoit un cadre strict : un collège de médecins sera chargé de s'assurer que le patient se trouve dans une impasse thérapeutique, et que sa demande est à la fois libre, éclairée, formulée sans pression extérieure, et explicite ; des juristes, des professionnels de santé et des représentants associatifs s'assureront quant à eux du respect des procédures et du consentement de la personne. D'autre part, ce texte garantit à chacun son autonomie ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

... et en s'écoutant les uns les autres. Pour ma part, j'ai écouté chacun des orateurs sans les interrompre. Votre proposition soulève en outre la question de l'entourage, en instaurant une hiérarchie entre ceux à qui il reviendra éventuellement, à un moment donné, de confirmer à l'équipe soignante que l'on doit passer à la phase active de l'assistance à mourir. Enfin, il y a l'équipe soignante, le médecin, ceux qui devront, si je puis dire, appuyer sur le bouton. Croyez-vous que c'est uniquement en quelques heures, autour de quelques amendements…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

...contrôlé pour éviter toute dérive, limité aux personnes capables et majeures en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable provoquant une souffrance qui ne peut être apaisée. Les amendements adoptés en commission apportent des garanties supplémentaires : la notion d'impasse thérapeutique a par exemple été ajoutée. Qui plus est, ce n'est qu'après une décision collégiale de trois médecins que ce droit individuel pourra être exercé. J'insiste sur l'encadrement strict de l'aide active à mourir car ce sujet douloureux de la fin de vie donne parfois lieu à des approximations malhonnêtes. Nos débats en commission en ont heureusement été préservés. Dès lors, je ne peux que regretter que d'aucuns aient fait le choix de l'obstruction parlementaire. Surtout, je ne peux accepter que cert...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

Et notre proposition de loi n'ouvre pas l'aide active à mourir pour les mineurs. Non, la loi belge n'a pas encouragé les malades à choisir cette voie, puisque seuls 2 % des malades en fin de vie y ont recours. Non, l'euthanasie ne relève pas de l'eugénisme. Non, les médecins ne sont jamais tenus de pratiquer l'assistance médicalisée à mourir ; nous respectons la clause de conscience. Il s'agit d'un sujet complexe, intime et personnel, pour lequel les convictions de chacun prennent une part prépondérante, mais aussi d'un sujet profondément collectif et sociétal. Tous les points de vue doivent pouvoir être exprimés, et surtout respectés, mais pas au détriment de la v...