Interventions sur "mort"

13 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédérique Dumas :

...rance. Nous continuons de mal mourir car les soins palliatifs ne sont pas suffisamment développés ni également répartis sur le territoire, en dépit de la loi Claeys-Leonetti de 2016. Nous continuons de mal mourir car notre législation offre uniquement la possibilité de laisser mourir et refuse de considérer ce que nous proposons aujourd'hui : le droit de choisir comment terminer sa vie lorsque la mort est proche et inéluctable, et la guérison impossible. J'ai lu les tribunes publiées ces derniers jours. Certains y ont affirmé qu'une civilisation qui en vient à légaliser l'euthanasie – alors qu'elle est fermement encadrée dans la proposition de loi – perd tout droit au respect. Je crois, au contraire, qu'un pays qui a le courage de regarder la réalité des conditions dans lesquelles meurent ses...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédérique Dumas :

qui montre la souffrance, la douleur insupportable et malheureusement la réalité que vivent certaines personnes en soins palliatifs et que nombre d'entre nous ont connue dans leur entourage. Par ailleurs, ne nous trompons pas de débat : celui d'aujourd'hui concerne non pas la mort elle-même, mais le passage de la vie à la mort. Ce sont bien les conditions de ce passage que nous proposons de pouvoir choisir, et non le fait de mourir. « Mourir n'est pas mon projet de vie. Je ne veux pas mourir. [… ] Il me reste une ultime liberté : celle de choisir la façon dont je vais mourir. » Ces mots sont ceux de l'écrivaine Anne Bert, qui a dû se rendre en Belgique pour mourir digneme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Faut-il donner la mort aux personnes en fin de vie qui le demandent ? La question n'est pas neuve, elle n'est pas insignifiante et sans doute est-elle plus complexe qu'il n'y paraît. Si elle remue des choses intimes, elle est pourtant bien d'ordre politique, puisqu'elle ne nous concerne pas simplement à titre individuel, mais aussi en tant que société : le rapport à la mort est une question de civilisation. Nous voudr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Castaner :

 « Si vieux qu'on soit, on meurt toujours trop tôt, écrivait le philosophe Jankélévitch, car il n'y a, en ce sens, que des fins prématurées. » Oui, il est commun de souhaiter à ses proches une vie longue et prospère, et de vouloir pour soi l'échéance la plus lointaine. Mais peut-on, malgré cela, vouloir un jour hâter sa propre mort ? Chacun, au fond de lui-même, a sa propre réponse. Peut-être d'ailleurs cette réponse évolue-t-elle en fonction des événements auxquels chacun a été ou est confronté. Pour ma part, je pense qu'il est possible, et même profondément humain, de vouloir, lorsque la maladie nous gagne, regarder la mort en face et choisir l'heure de son départ. Je crois sincèrement que les Français peuvent trouver ap...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Castaner :

...tte, car un sujet comme celui-ci mérite d'être discuté plus sereinement. Je ne crois pas à la stratégie de l'obstruction sur un texte qui mérite précisément un débat riche, construit et apaisé. D'autre part, nous manquons de temps parce que nous n'avons que quelques heures pour discuter d'un texte qui mérite que l'on entre dans le fond. Il nous faut du temps, mais aussi de l'humilité, puisque la mort est aussi ce qui nous échappe. Alors qu'on ne pense à la mort que lorsqu'on y est confronté, pour soi-même ou pour un proche, nous devons aujourd'hui prendre position en tant que législateur. En effet, il n'est ici pas uniquement question de la mort, mais également de la maladie, parfois longue, et des soins, sur lesquels repose notre médecine et qui se trouvent au c? ur du serment d'Hippocrate....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Castaner :

...e sais qu'il est des débats et des engagements qui peuvent difficilement se dérouler en quelques heures et dans de telles conditions. En effet, certains sujets nous dépassent, qui sont parfois mis en avant par les candidats à la fonction suprême, lors de la campagne présidentielle. Ce fut le cas pour les réformes qui ont marqué le septennat de Valéry Giscard d'Estaing. L'abolition de la peine de mort a été portée par François Mitterrand, et l'Assemblée l'a votée. Le mariage pour tous a été porté par François Hollande, et nous l'avons voté. La PMA – procréation médicalement assistée – pour toutes est portée par Emmanuel Macron, et nous la votons. Ces sujets ont pu nous opposer. Je le respecte, et nous avons su, dans ces lieux, les accompagner et avoir un débat digne de l'institution que nous ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Ramadier :

...ourd'hui le droit de dormir pour ne pas souffrir avant de mourir. Nous constatons tous, malheureusement, que leur application est partielle. Est-ce inéluctable ? Je ne le crois pas. J'entends souvent parler de « culture palliative », et ce terme décrit parfaitement, selon moi, la raison pour laquelle les changements en la matière prennent du temps : il s'agit d'une évolution culturelle face à la mort, cette mort devenue médicalisée, entourée de blouses blanches, là où nos anciens connaissaient autrefois des habits noirs. Qu'il s'agisse de jeunes gens dans la force de l'âge, fauchés par une maladie tragique et cloués au lit pour le restant de leurs jours, ou de ce nouvel âge que l'on appelle pudiquement le quatrième, au cours duquel un terrible Alzheimer peut faire défaillir l'âme et l'esprit...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

...i dont nous tentons de débattre aujourd'hui a pour ambition de donner le droit à une fin de vie libre et choisie. Ainsi, la liberté – celle-là même que nous revendiquons pour nous exprimer, manifester, entreprendre, penser ; celle qui est inscrite sur le frontispice de nos édifices publics ; celle de notre devise – doit encore être discutée devant le Parlement quand elle s'applique à notre propre mort. Nous discutons donc de notre ultime liberté à conquérir – celle d'avoir le droit de choisir notre mort – tout en l'encadrant. Alors, discutons vraiment ; discutons sereinement, dignement, intelligemment, démocratiquement ; discutons de façon apaisée. Nous avons prouvé que nous pouvons le faire, lors de la révision des lois de bioéthique. À cette occasion, la question de la fin de vie n'avait pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

N'ayons pas peur, on ne doit pas s'interdire de réfléchir et de travailler sur ce sujet. En nous penchant sur la question de la fin de vie, il s'agit non pas de légiférer sur la mort, mais sur la dignité de chacun face à sa mort.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

La dignité face à la mort est, bien sûr, éminemment personnelle. Elle appartient à chacun de nous et nous en avons tous une vision différente. La dignité des débats, quant à elle, nous appartient collectivement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

Sur une question aussi fondamentale que celle de la mort, de notre propre finitude, chaque réponse est intime, unique, individuelle, et toutes les réponses sont également respectables. Chacun ici a sa propre réponse, en fonction de ses convictions, de l'expérience de vie qu'il a ou qu'il a pu avoir, des exemples de souffrance qu'il a pu connaître dans sa famille ou son entourage. Je suis un défenseur des droits parlementaires. Monsieur le rapporteur, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

 « Pour sa vie, on a des comptes à rendre aux autres ; pour la mort, à soi-même. » C'est ce que nous enseigne Sénèque, dans ses Lettres à Lucilius, avant de conclure : « La meilleure mort ? Celle que l'on choisit. » Avec cette proposition de loi, nous voulons simplement créer le droit de choisir comment finir ses jours, quand ceux-ci ne sont que souffrance et douleur incurable. Ce que nous vous proposons, c'est de sortir de l'impasse dans laquelle se trouvent de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

...un : accompagner la fin de vie dans le respect de la parole et des souhaits de la personne. Avec cette proposition de loi, nous créons un droit nouveau. Le combat pour ce droit n'est d'ailleurs pas récent dans notre famille politique : déjà en avril 1978, il y a quarante-trois ans, le sénateur radical de gauche Henri Caillavet déposait la première proposition de loi relative au droit de vivre sa mort. Il s'agit non pas du droit de mettre fin à la vie d'un autre, mais bien du droit à un accompagnement de fin de vie respectueux du choix de la personne. Tel que nous le prévoyons, ce droit est strictement encadré et contrôlé pour éviter toute dérive, limité aux personnes capables et majeures en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable provoquant une souffrance qui ne peut êt...