Interventions sur "guerre"

11 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Lainé :

...atégique instable et incertain. C'est ce que fait ce texte : il tire les conclusions de la revue stratégique et donne à nos armées les moyens de répondre aux menaces existantes et à venir. En appui de cette volonté, notre groupe souhaite préciser la doctrine de la France en mentionnant les stratégies « intégrales » de certaines puissances, qui constituent un véritable changement de paradigme : la guerre ne se limitera pas aux aspects militaires ; elle se jouera également dans les champs économique, technologique et culturel. Si, comme le pensait Clausewitz, « la guerre est le domaine de l'incertitude », il est une certitude dans laquelle nous pouvons placer nos espoirs : celle que notre avenir est européen. Notre famille politique insiste sur cette ambition européenne depuis des décennies. À ce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Demilly :

...ions non seulement de nos armées en tant qu'entités globales, mais aussi de nos soldats sur le terrain. Nous les avons rencontrés et nous avons beaucoup échangé avec eux. J'aimerais profiter de l'occasion qui m'est donnée aujourd'hui de parler à cette tribune pour insister sur un point, un seul : la nécessité d'envisager notre action militaire à l'échelle européenne. Fille de l'Histoire et de la guerre, l'Europe représente l'horizon logique de notre défense. Jusqu'ici perçue comme une idée sympathique mais utopique, la construction de l'Europe de la défense doit être relancée ou accélérée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...ère et relancer une désastreuse course à l'armement ? Personne ne prétend qu'il y ait des réponses faciles à ces questions. Encore faut-il accepter de les poser. Mais non, le Président privilégie les effets d'annonce. Son objectif ? Mme la ministre l'a rappelé : être la deuxième puissance militaire du monde libre – derrière les États-Unis, faut-il le préciser ? C'est penser dans les termes de la guerre froide. C'est avoir au moins trente ans de retard. Ce genre de slogan ne permet vraiment pas de penser sereinement notre défense. Il garantit au contraire qu'on va s'en tenir aux vieux fétiches de la puissance et aux vieilles lunes, absurdes et dangereuses, de la théorie du choc des civilisations. Et c'est bien le cas : cette LPM fait tout pour que la France soit le bon élève de l'OTAN.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...sure que croît la complexité technologique,croît également la vulnérabilité. Des avantages tactiques qu'elle donne, la technologie ne garantit pas pour autant qu'ils se mueront en avantages stratégiques décisifs. Dans les conflits asymétriques où nous sommes engagés, nos ennemis se battent, si je puis dire, avec des armes « de haute technologie de fortune ». Ils sont bien conscients de livrer une guerre économique. Nous devrions nous aussi en avoir conscience et pouvoir le dire à nos concitoyens sans les prendre pour des enfants. Si certaines puissances veulent s'engager dans la voie de la course aux armements, nous devons pouvoir assumer tranquillement que nous ne les suivrons pas, instruits de cette stratégie qui vise, pour garantir son hégémonie, à imprimer un rythme que les autres ne pourron...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...'hui, tant bien que mal, de sauver les meubles au Sahel. Les provocations des puissances marquent un retour à la politique internationale de la puissance brute, du hard power, qui repose sur les muscles. Les exercices conjoints de l'OTAN aux frontières de la Russie ou les déplacements d'avions russes dans l'espace aérien de l'Union européenne sont, par exemple, autant de facteurs de tension. Ces guerres et ces pressions sont nombreuses. Ce sont elles, madame la ministre, qui, selon vous, justifieraient – avec, ajouterais-je, des accents d'épopée napoléonienne – , le réarmement de la France, l'augmentation du budget de l'armée française et de notre dissuasion nucléaire. C'est dans ce contexte international tendu que fleurit la doctrine de M. Trump. L'OTAN, nous dit-il, doit se renforcer, et pou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...tur de l'Europe de la défense ne signifie pas, comme c'est généralement le cas au sein de l'Union Européenne, une mise en concurrence sauvage de tous les secteurs économiques. Nous pourrions alors perdre gros en indépendance et souveraineté nationale. Si, dans le cours de notre histoire actuelle, l'Europe de la défense représente un horizon plus logique que l'OTAN, détaché des contingences de la guerre froide, il faudra tout de même se méfier fortement des déménagements industriels qui pourraient se faire au détriment de nos savoir-faire et de nos fleurons français. S'agissant du MCO, le changement de régime juridique du service industriel de l'aéronautique – SIAé – prôné par le rapport Chabbert est inquiétant : il pose le premier jalon de la privatisation de ce secteur. Cela se traduira par d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière :

Il faut partir d'un double constat. En premier lieu, jamais notre pays n'a affronté autant de menaces depuis la fin de la guerre froide. La revue stratégique pilotée par Arnaud Danjean a mis en évidence plusieurs périls : les ravages du terrorisme, à l'extérieur mais aussi sur notre sol ; le retour des États puissances – la Russie, la Chine, la Turquie, l'Iran – , qui pratiquent une politique de force et remettent en cause l'arbitrage de l'ONU ; la déstabilisation, dans la bande sahélo-saharienne, au Moyen-Orient et sur la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Becht :

... mes chers collègues, nous nous apprêtons ce soir à examiner un texte qui engagera les finances de notre nation pour les sept prochaines années en consacrant presque 300 milliards d'euros à nos forces armées. À l'heure où nous multiplions les efforts pour réduire nos déficits publics, je suis sûr que nos concitoyens se demandent s'il est véritablement légitime de dépenser autant pour préparer la guerre

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Becht :

… dans un monde qui aspire plus que jamais à préserver la paix. La réponse – probablement pas celle que vous attendez, cher collègue – tient dans les mots de notre chef d'état-major : « L'armée n'est pas là pour faire la guerre, elle est d'abord là pour l'éviter ». Car le rêve de paix perpétuelle, caressé au lendemain de la guerre froide, a vécu. Habitées par l'espoir que la chute du rideau de fer permettrait désormais un règlement des différends par le droit, nos nations occidentales ont massivement réduit leurs budgets de défense. Le nôtre, qui représentait encore 4 % du PIB à l'aube des années 1980, s'élevait en 201...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois André :

...alyse rétrospective de l'exécution très partielle des LPM successives depuis les années 1990 pose immanquablement la question de la soutenabilité d'un tel modèle d'armée. Un redoutable effet de ciseau s'est fait jour entre des effectifs fortement réduits, des matériels souvent vieillissants, et a contrario des interventions extérieures en nombre croissant et le développement de formes hybrides de guerre, sans oublier bien sûr le retour d'une menace intérieure. C'est là précisément, madame la ministre, tout le mérite du projet de loi que vous nous présentez : refaire converger ambitions et moyens. C'est le gage de la crédibilité de notre modèle d'armée. Cette LPM est vertueuse : elle répare ; elle est sincère ; elle prépare l'avenir. En premier lieu, elle permettra d'accroître la disponibilité ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Cela me ramène à cette maxime célèbre : la France a toujours eu une querelle d'avance et une guerre de retard. Ce budget dessine-t-il ce qui peut se passer, non pas même dans trente ou quarante ans, mais simplement – au train où vont les choses – dans les cinq à dix ans à venir ? Nous continuons de guerroyer au Mali ; ceux que nous pourchassons reviennent aussi vite qu'ils le peuvent.