Interventions sur "ferroviaire"

27 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

Cet article vise à préciser les conditions d'ouverture à la concurrence des services de transport ferroviaire des voyageurs et des marchandises. Il passe à côté de son objectif car, à sa lecture, nous n'avons toujours aucune idée des modalités concrètes de l'ouverture à la concurrence à partir de 2020. Quelles entreprises assureront les dessertes régionales en milieu rural, par essence déficitaires ? L'ARAFER aura-t-elle les moyens d'empêcher les entreprises ferroviaires de se gaver sur les lignes les p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurianne Rossi :

L'article 1er ter vient modifier le code des transports pour ancrer dans la loi l'ouverture à la concurrence libre et non faussée du transport ferroviaire de voyageurs, et achever ainsi le processus d'ouverture à la concurrence. Il intègre donc le quatrième paquet ferroviaire, mettant ainsi notre droit national en conformité avec ces dispositions européennes négociées et arrêtées par d'autres avant nous, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurianne Rossi :

...'autopartage. Bon nombre d'exemples témoignent de ce renforcement de la qualité du service. En outre, cela fait diminuer les prix : moins 40 % en Italie entre 2011 et 2017, pour un service équivalent. Le service est également plus sûr, comme en témoigne la baisse du nombre d'accidents dans les pays voisins. En substance, c'est un changement de paradigme qui vous est proposé : tous les acteurs du ferroviaire seront gagnants, des collectivités aux opérateurs et, bien entendu, à l'opérateur historique. Et les grands gagnants seront les usagers, les Français attendant beaucoup de cette réforme. Nous parlions tout à l'heure de lutte contre le réchauffement climatique – je partage vos préoccupations sur ce sujet, mes chers collègues – et nous savons combien le train peut nous permettre de nous engager pl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Madame la ministre, comme vous l'avez indiqué vous-même en commission, cet article est la traduction juridique de l'ouverture à la concurrence du marché ferroviaire aux services intérieurs de voyageurs, prévue par le quatrième paquet ferroviaire. C'est par la voie d'un simple amendement, adopté en commission, que vous mettez fin à plus de quatre-vingts ans de monopole public de la SNCF sur le transport ferroviaire de voyageurs. Mais cela ne correspond pas tout à fait, contrairement à ce que vous prétendez, à une obligation européenne, en tout cas pas au sens...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

...prospectus divers et on ne les a pas aidés à faire évoluer leur métier. La production hydroélectrique est ouverte à la concurrence depuis dix ans, mais on n'a plus rien car on attend que le processus aboutisse pour pouvoir redémarrer une activité économique. Je ne suis pas le seul à faire ce constat : les Alpins et tous les montagnards, je le sais, connaissent cette situation. Et maintenant, le ferroviaire ! Que voulez-vous que je vous dise ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

L'article 1er ter précise les conditions d'ouverture à la concurrence, à compter du 12 décembre 2020, des lignes pour les services librement organisés de transport ferroviaire. Fidèle à notre vision globale du service public ferroviaire, nous nous opposons à cette première étape calendaire de son démantèlement. Vous proposez effectivement, madame la ministre, ni plus ni moins que le quatrième paquet ferroviaire voté au Parlement européen, une directive de Bruxelles que personne n'a défendue pendant la campagne présidentielle et dont personne n'a même débattu. Vous qui ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dufrègne :

Madame la ministre, en commission, vous avez expliqué que l'article 1er ter visait l'ouverture à la concurrence mais aussi à introduire des procédures d'encadrement pour ne pas compromettre les services existants. C'est la raison pour laquelle vous avez fait le choix, comme le quatrième paquet ferroviaire en donne la possibilité, d'introduire un encadrement de ces nouveaux services. Mais la seule limite que vous posez à la concurrence libre et non faussée entre entreprises ferroviaires est l'atteinte à l'équilibre économique des contrats de service public. Vous laissez ainsi entendre que les autorités de transport n'auront pas la possibilité de faire valoir les clauses du règlement européen dit « ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...rantit en rien une baisse des prix. Ensuite, cela se traduira-t-il par une amélioration de la qualité des services ? Le Gouvernement affirme que, partout où elle a eu lieu, la libéralisation a permis une hausse de la fréquentation et de la qualité des services. Mais cela est démenti par une étude du cabinet de conseil Boston Consulting Group, publiée en 2015, qui estime : « La qualité du système ferroviaire est corrélée au niveau de dépenses publiques par habitant et l'importance du fléchage des investissements publics vers les infrastructures. » Cela souligne la fragilité de vos arguments. Vous vous retranchez derrière le droit européen. C'est pourquoi je vous citerai le 6 de l'article 5 du règlement européen sur les obligations de service public : « Sauf interdiction en vertu du droit national, l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...pagne référendaire sur le traité constitutionnel européen, ce thème de la concurrence libre et non faussée avait été au coeur de la discussion et que notre peuple avait voté contre le texte qui lui était proposé. Et je ne pense pas que les thèses libérales l'aient convaincu depuis lors, y compris s'agissant de la SNCF. On voit bien que les différentes réformes libérales déjà appliquées au service ferroviaire ont fait un certain nombre de dégâts. Vous avez dit qu'il s'agissait de stimuler la SNCF – hier, nous avons entendu qu'il fallait la challenger. Pour ma part, je m'en étonne. Une grande entreprise publique comme la SNCF a-t-elle besoin d'être stimulée ? Elle ne ferait pas son travail faute d'être soumise à certains qui feraient de la surenchère, y compris du dumping social, à ses côtés ? Je croi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRémy Rebeyrotte :

… quand il décrit l'abandon des gares de fret. Oui, c'est la situation de nombre d'outils du fret ferroviaire aujourd'hui, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

L'ouverture à la concurrence à laquelle il fait allégeance a détricoté et a fini d'abîmer le fret ferroviaire : moins de 3 % de fret dans nos ports, aggravation de la dette du fret SNCF.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRémy Rebeyrotte :

Votre constat sur le fret ferroviaire est exact, mais ce n'est pas à causede la mise en concurrence !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenoit Simian :

Il y a quelque quelques heures, avec notre collègue Valérie Lacroute, nous avons auditionné le président du grand port maritime de La Rochelle. Il nous a dit que l'ouverture à la concurrence du fret a permis d'avoir un opérateur ferroviaire portuaire de proximité, l'OFP Atlantique, qui fonctionne excellemment en Nouvelle-Aquitaine. Telle est la réalité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenoit Simian :

... réalité – vous avez raison sur ce point – est que nous devons savoir quel modèle de développement bâtir vis-à-vis de la route. En l'occurrence, la réalité, c'est que nous avons vécu le fiasco bien connu d'Écomouv'. L'ouverture à la concurrence du transport de voyageurs entre deux États membres de l'Union a été réalisée par la loi ORTF, relative à l'organisation et à la régulation des transports ferroviaires. Lorsque l'on est Européen et que l'on souhaite circuler partout sur le continent, on est attachés à l'interopérabilité qui fonde la politique européenne des transports. Or, comme nous l'avons dit, l'usager-contribuable ou le client-contribuable est également attaché à cette construction européenne parce qu'elle permet une réduction des coûts. Pour ma part, je suis très attaché à cette construct...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...bat pour continuer à essayer de vous convaincre que vous n'avez pas exploré toutes les exceptions offertes par le règlement européen. Parmi celles-ci figure la possibilité de prendre en compte la dégradation liée aux inégalités démographiques. Cet amendement vise à prendre en compte cette spécificité territoriale en évitant, lorsque des critères démographiques le justifient, d'ouvrir le transport ferroviaire de voyageurs à la concurrence. Tous les rapports élaborés sur la question démontrent que l'État, dans ses investissements, a privilégié la route, que 63 % des investissements des collectivités locales sont consacrés au réseau routier et qu'en outre, les DSP – les délégations de service public – , que vous présentez comme l'alpha et l'oméga, n'ont pas fait la preuve qu'elles étaient de nature à p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

L'ouverture du fret ferroviaire à la concurrence en 2006 a été un naufrage industriel, nous l'avons rappelé il y a quelques instants. À lui seul, cet exemple aurait dû suffire à vous vacciner contre la libéralisation du transport de voyageurs. En France, il y a trente ans, 30 % des marchandises circulaient sur le rail ; ce taux n'est plus que de 10 % aujourd'hui. Et le nombre d'agents de la SNCF a été divisé par deux en huit an...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

… alors que, dans le même temps, le poids de la dette de la SNCF imputable au fret a été multiplié par deux. Tout cela pourrait se réduire à un accident industriel et financier ; mais celui-ci se double d'une catastrophe écologique. De 1990 à 2015, le transport routier de marchandises a crû de 40 %, alors qu'il émet dix fois plus de gaz à effet de serre que le transport ferroviaire. Voilà ce qui arrive lorsque l'on laisse ce que vous appelez la « main invisible du marché » organiser les transports sur notre territoire. Le marché s'avère incapable de remplir ses missions et conduit à une augmentation des coûts pour le contribuable. Nous devons donc rétablir un monopole public du fret ferroviaire, afin d'en faire un service public pivot de la lutte contre le réchauffement cl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Djebbari, rapporteur de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

Il est défavorable : ni la main invisible ni la pensée magique ne font marcher le système ferroviaire, qui reste soit une activité librement organisée, s'agissant des TGV, soit une activité fortement conventionnée par le biais de contrats de service public.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Mes chers collègues, le fret ferroviaire est-il un service public ? Aujourd'hui, d'un point de vue juridique, il ne l'est pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Mais l'a-t-il été ? En effet, il est possible de transporter des marchandises par d'autres moyens que le fer. Vous devriez vous interroger : pourquoi les parts de marché de la route, qui représentaient à peine 20 % du trafic de marchandises en 1945, ont complètement explosé ? pourquoi la part du fret ferroviaire est-elle, de son côté, tombée à 10 % ? En outre, lorsque vous avancez ce taux, vous évitez de préciser que la SNCF réalise 6 % seulement, 4 % étant réalisé par des transporteurs ferroviaires privés.