Interventions sur "éleveur"

17 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...nts. Et ce serait une honte ? Non, c'est une fierté, cette sensibilité, ces sentiments. C'est leur humanité, à ces ouvriers. C'est notre humanité, notre part la plus précieuse. Ne la faites pas taire en vous, aujourd'hui, au nom des chiffres, au nom de l'économie, au nom de l'inertie, au nom des lobbies. Ne vous cuirassez pas le coeur. Après l'usine, dans le même coin, je me suis rendu chez un éleveur de poulets. Je n'en donnerai ni l'adresse ni le nom.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...posez, vous, de punir des individus déviants, des professionnels cruels, des agriculteurs, des camionneurs, des bouchers pervers. Il y en a, sans doute, comme partout, mais si peu. Le but, le mien en tout cas, n'est pas celui-là : non pas sanctionner des dysfonctionnements, mais bouleverser un fonctionnement ; non pas dénoncer des personnes mais transformer une industrie. C'est pourquoi, de mon éleveur qui a subi une panne informatique, je n'ai livré ni le nom ni l'adresse. Était-il cruel ? Bien sûr que non, malheureusement non, oserais-je dire : la cruauté, c'est encore un rapport personnel à l'autre. Ici, il n'y a rien de personnel, tout est impersonnel. Lui n'était qu'un rouage de cet immense système. C'est pourquoi, je le dis, je suis réservé quant à la vidéo dans les abattoirs : j'y vois ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...u'on tue pour manger. Je ne dénonce pas la mort de ces poules mais leur vie avant cette dernière minute – leur non-vie, plus exactement, car auront-elles vécu, même une minute, auront-elles vu la lumière du soleil, la couleur de la terre, alors que les poules de mon grand-oncle le suivaient, mieux qu'un toutou, dans sa cour de ferme ? On me répondra, on m'a déjà répondu : « Ça va coûter cher aux éleveurs. » Eh bien, payons ! Que l'État aide, oui, et massivement ! Il faudra bien en mettre des milliards, sur la table, pour transformer notre agriculture, pour l'orienter vers l'agro-écologie, pour la mener vers un mieux-être animal, pour qu'on ne confie pas l'avenir de nos terres, de notre alimentation, à la main invisible du marché, une main seulement soucieuse de mini-coûts et de maxi-profits. Ma...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Le Peih :

...e sont engagés à dépasser le niveau de 50 % la production d'oeufs en élevages alternatifs d'ici à 2022. Chers collègues, cela fonctionne. Plusieurs grandes surfaces se sont engagées à ne vendre que des oeufs « plein air » à cet horizon. L'interprofession des oeufs n'a pas attendu en proposant récemment un plan de transformation avec cinq axes alliant recherche, innovation, responsabilisation des éleveurs, évolution des pratiques et prévention de la maltraitance. Il faut faire confiance à la filière et ne pas attendre tout de la loi. Je peux en témoigner en tant qu'éleveuse de volailles en plein air en contact quotidien avec les animaux. Je n'ai pas attendu pour assurer le bien-être au sein de mon élevage et de mon atelier de transformation : il y a déjà deux ans, j'ai suivi la formation au bie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

qui, comme certaines autres régions de France, telle la Normandie, est une région d'élevage. Dans les années 1950 et 1960, dans les exploitations relativement petites de l'ouest de la France, les acteurs de la chaîne agroalimentaire ont convaincu les éleveurs de créer des bâtiments hors-sol, pour avoir un complément de revenus, dans les domaines du porc, du poulet ou du veau de boucherie. Ces élevages hors-sol, il faut le dire, étaient caractérisés par une concentration des animaux dans les bâtiments, souvent sur caillebotis, parfois sur paille. Au départ, la taille de ces élevages était relativement modeste, humaine. Au fil des années, à partir des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...s filières se sont modernisées et industrialisées. C'est ce que l'on appelle aujourd'hui l'« élevage industriel ». Il y a eu, dans les années 1980 et 1990, une forme de dérive dans les techniques d'élevage comme dans la nutrition animale. Ce qui était apporté aux animaux n'était pas toujours vertueux. La France a ainsi connu le problème des farines animales. Depuis un peu plus de vingt ans, les éleveurs, les techniciens, les usines d'aliments du bétail, les usines de transformation des viandes issues des abattoirs se sont efforcés d'adopter des techniques et des pratiques plus vertueuses. Je voudrais aussi préciser à François Ruffin que ce que certains professionnels appellent ou appelaient le « minerai », ce sont non pas les animaux mais les viandes commercialisées, issues des abattoirs, qui ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...ureuse possible, non seulement pour les animaux, mais aussi pour les femmes et les hommes qui travaillent dans les abattoirs. Plusieurs voix l'ont souligné, à la tribune comme dans l'hémicycle : ce n'est pas de gaieté de coeur que celles et ceux qui exercent ces métiers le font. Monsieur le ministre, depuis de nombreux mois, vous avez travaillé à motiver, à mobiliser les acteurs de la filière – éleveurs, professionnels de l'abattage, professionnels de l'alimentation du bétail – pour que chacun prenne sa part, de façon à répondre à l'attente, justifiée et compréhensible, du citoyen, qui est notre volonté collective. Il faut que nous ayons des techniques d'élevage modernes, respectueuses du bien-être animal et des techniques d'abattage qui permettent d'expliquer aux consommateurs français, europé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Bony :

Elles pourraient nous servir d'exemple ; nous sommes prêts à jouer un rôle pilote. Monsieur Mélenchon, nous, éleveurs du Cantal, vivons en parfaite harmonie avec la nature, avec les saisons. Nos animaux sont à l'abri, malheureusement, presque six mois dans l'année ; nous les couvons ; nous les maternons ; nous passons des nuits blanches lors des naissances ; nous mettons plus en danger notre santé que celle des animaux, je peux vous l'assurer. Avant sa naissance, un nom est prévu pour chaque petit veau, qu'il s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Bony :

...le Canada. Mais – cerise sur le gâteau – j'ai également appris que tout cela est laissé aux mains des producteurs canadiens, qui disposeront de 60 % de ces 17 000 tonnes et décideront de les faire entrer ou pas. Vous imaginez bien qu'ils les feront entrer lorsqu'ils auront un intérêt à le faire. Dites-moi où est la plus-value ! Pour conclure, je vous assure, une nouvelle fois, que la plupart des éleveurs et des agriculteurs aiment leurs animaux. Vous devez avoir cette réalité à l'esprit chaque fois qu'il est question de prendre une décision risquant de mettre notre élevage en danger.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani :

Comme nous le savons et comme l'ont déjà dit certains de nos collègues, le bien-être animal est une question qui touche de plus en plus de nos concitoyens. Quelles sont leurs motivations ? Certains associent, souvent à raison, le bien-être animal à une meilleure qualité d'alimentation. Il y a encore quelques jours, un éleveur me parlait de la façon dont il mettait en oeuvre, dans son élevage de cochons, de bonnes pratiques, afin que ses animaux engraissent mieux et soient plus rentables, plus efficaces du point de vue économique. Pour d'autres, c'est simplement une question d'empathie : on reconnaît en l'animal quelque chose de proche, et de plus en plus proche au fur et à mesure que les années passent. Dans notre di...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Ferrand :

On est paysan et on est éleveur parce qu'on aime les animaux. On est paysan et on est éleveur pour avoir, toute sa vie durant, un métier en lien direct avec les animaux. Par conséquent, même si je n'ai pas de crainte majeure – cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant – , je ne voudrais pas que l'on puisse opposer la condition paysanne à la condition animale. Les deux ont partie liée. Pour qui va souvent dans les ferme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

La lutte contre la maltraitance des animaux d'élevage – dans les exploitations, pendant le transport ou l'abattage – est une préoccupation à laquelle je suis particulièrement sensible. Personne n'ignore que je suis éleveur. Or, comme beaucoup de députés – notamment M. Descoeur – l'ont noté, un éleveur est toujours attaché au bien-être de ses animaux ; il faut beaucoup de cynisme pour prétendre le contraire. Dans le débat sur cet article, j'essaierai de prendre du recul par rapport à mon métier et à ma vision de ce qu'est l'élevage. On n'est pas éleveur pour gagner de l'argent – cela se saurait – , et ce projet de l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Ces amendements visent à supprimer deux dispositions importantes. La première, à l'alinéa 1, consiste à autoriser les associations à se porter partie civile pour les délits relevant du code rural et de la pêche maritime, comme c'est déjà le cas pour les délits relevant du code pénal. Cela leur permettra d'accompagner les éleveurs qui constatent que leurs bêtes sont maltraitées dans les transports ou les abattoirs, mais qui n'ont pas les ressources nécessaires, notamment juridiques, pour intenter des procès. Ces amendements visent en outre à supprimer les alinéas 3 et 4, lesquels ont pour objet d'aggraver les sanctions en cas de mauvais traitements, ce qui est nécessaire. L'avis de la commission est donc défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Maillart-Méhaignerie, rapporteure pour avis de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

...nales du code rural et de la pêche maritime ont donné lieu, en 2016, à 22 condamnations en matière délictuelle et à 461 condamnations en matière contraventionnelle. Rapportés au nombre d'exploitations consacrées à l'élevage en France, qui s'élève à 210 367, ces chiffres montrent la faible prévalence des délits – en tout cas des délits constatés. Comme cela a été dit, cela témoigne de la vertu des éleveurs français, de leur proximité avec leurs animaux, de l'attention qu'ils leur portent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Comme je l'ai déjà indiqué, les sanctions prévues sont importantes. Elles pourraient certes concerner des éleveurs mais aussi les responsables d'abattoir ou de transports, qui ne sont pas aujourd'hui exposés à des sanctions assez lourdes. Il faut que les personnes concernées y réfléchissent à deux fois avant de maltraiter un animal d'élevage ; ces sanctions doivent les décourager. Mon avis est défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

Cet amendement est l'occasion de rappeler à mon tour le lien existant très souvent entre les mauvais traitements infligés à des animaux et les situations de détresse insondables des éleveurs concernés. Comme l'a très bien dit mon collègue Jean-Yves Bony, les éleveurs aiment leurs animaux, et on ne recense pratiquement jamais de maltraitance intentionnelle de la part d'éleveurs. Dans les cas de détresse, il n'est pas certain que le renforcement de l'arsenal répressif soit la solution. Cet amendement peut être lu comme un amendement d'appel pour ouvrir une réflexion sur la manière d'i...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Même argumentation que précédemment. Pour être plus précis, comment cela se passe-t-il concrètement aujourd'hui dans les départements ? Vous le savez sans doute, monsieur Descoeur, des cellules, organisées par la DDPP – la direction départementale de protection des populations – , auxquelles j'ai d'ailleurs participé moi-même en tant qu'éleveur et président de coopérative, sont là pour surveiller les cas d'éleveurs en difficulté, responsables de cas de maltraitance ou de divagation d'animaux, et ces cas sont alors très souvent traités bien amont du processus judiciaire. Il est rare qu'on arrive jusqu'à la décision de justice.