Interventions sur "élément"

23 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

...e terrorisme. L'article 3 n'est pas non plus adapté car, de deux choses l'une : soit il existe véritablement des raisons sérieuses de penser qu'un comportement constitue une menace d'une particulière gravité pour la sécurité et l'ordre publics, auquel cas le procureur doit être saisi, dans la mesure où la préparation d'un acte terroriste est incriminée très en amont dans sa réalisation, soit les éléments en possession de l'administration ne sont pas suffisants pour établir cette menace d'une particulière gravité et les services de renseignement peuvent collecter davantage d'informations afin de caractériser cette éventuelle menace. Enfin, cet article contient des mesures qui ne sont pas proportionnées, car l'assignation à résidence entrave gravement la liberté des personnes visées, avec des res...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

On entre dans le coeur du sujet : la fameuse zone d'ombre. Comme ma collègue Mme Obono vous l'a dit, soit on a des éléments pour lancer une procédure judiciaire, soit on n'a pas d'éléments, et là les mesures administratives interviennent. La question est de savoir quel niveau de soupçon – et non pas de preuve – justifie des mesures restrictives de liberté. Certaines personnes auditionnées ont argué d'une prétendue impossibilité à lancer une procédure judiciaire sur la base d'un renseignement provenant d'un service é...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Chacun prend ses informations où il peut. Quant à moi ce n'est pas auprès du parquet que je vais les chercher mais de l'autre côté : un juge antiterroriste avec lequel je me suis entretenu m'a indiqué que s'il y a des éléments on peut judiciariser. Le principe de cet article est précisément de permettre à l'autorité administrative de restreindre les libertés d'un individu contre lequel il n'y a pas d'éléments. Agir ainsi, c'est remettre en cause nos principes fondamentaux. Vous dites que cela ne concerne que trente-neuf personnes mais, quand bien même il ne s'agirait que d'une seule, on ne met pas en cause quelqu'un ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Marleix :

Cet amendement, qui est un amendement de repli par rapport aux précédents, vise à maintenir l'assignation à résidence telle qu'elle existe aujourd'hui dans le cadre de l'état d'urgence. De quoi s'agit-il ? De situations qui ne sont pas encore judiciarisables – le procureur Molins nous l'a dit en commission. Cela signifie très concrètement qu'on a un élément d'information qui vient d'un service de renseignement étranger – une écoute, par exemple – et qui ne peut pas constituer un élément de preuve devant un juge français ni justifier une mesure de détention provisoire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Marleix :

...e-neuf personnes qui font l'objet d'une mesure d'assignation à résidence. On a malheureusement affaire à un public beaucoup plus important. On sait très bien que, aujourd'hui, plusieurs centaines de djihadistes français sont de retour dans notre pays – sans compter les djihadistes européens et francophones qui pourraient venir s'y installer ou y circuler. On n'aura pas forcément immédiatement les éléments permettant de les poursuivre et de les placer en détention provisoire. Il faut donc trouver une solution. Nous considérons que nous sommes toujours face à une menace exceptionnelle, à des circonstances exceptionnelles qui justifient parfaitement que le législateur, comme le Conseil constitutionnel l'y a autorisé dans le passé, prenne des mesures exceptionnelles. C'est pourquoi d'ailleurs cette ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Lorsqu'un renseignement provient de l'étranger, un procès-verbal peut user de la formule « selon nos sources… », sans dévoiler ces dernières afin d'ouvrir une enquête préliminaire, laquelle permettra de demander à un juge des libertés et de la détention de décider d'une assignation à résidence. Il est donc possible de le faire avec des éléments du même niveau de précision que celui des notes blanches. Le problème toutefois n'est pas tant d'ouvrir une enquête judiciaire que de la clore et c'est là où l'autorité administrative, elle, ne s'embête pas : elle peut agir plus librement. Finalement, vous manifestez plutôt de la défiance envers le juge quand nous défendons un principe de confiance. Au demeurant, il y a lieu de s'interroger su...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Gauvain, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

On en a discuté en commission et l'avis reste défavorable. Je rappelle que l'arrêté d'assignation doit être motivé et que ce sera l'office du juge de vérifier que les éléments apportés correspondent aux critères fixés par la loi et de prendre en conséquence sa décision de l'annuler ou pas. Compléter l'alinéa 8 n'est donc, à mon sens, pas nécessaire puisque l'obligation de motiver est déjà prévue. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

C'est un bon amendement mais je crains qu'il ne conduise, s'il est mis en oeuvre, à une juridiciarisation de la procédure puisqu'il faudra vérifier des faits, ce qui serait toute la difficulté. Et puis on nous dit que des éléments d'information sont déjà requis, évoquant les notes blanches. Mais je rappelle que celles-ci ne sont pas datées et ne mentionnent pas l'identité de celui ou ceux qui les ont rédigées – pas même un numéro de matricule – , et le JLD concerné, pourtant spécialisé en matière de terrorisme, n'a pas accès aux dossiers confidentiels ni aux dossiers classés « secret défense », et donc n'a pas connaissanc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

C'est-à-dire qu'il s'agit d'un élément brut, non circonstancié, pas même au regard des circonstances décrites par le fonctionnaire de police lui-même. Et on met cela devant un individu en lui disant : « Voilà, vous êtes mis en cause. » On ne sait en vertu de quel principe et l'on inverse la charge de la preuve : débrouillez-vous pour prouver que ce qui est allégué contre vous n'est pas vrai. On a vu des cas assez extraordinaires où le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Paris :

C'est donc bien l'office du juge, comme l'a dit le rapporteur, qui doit prévaloir. C'est lui, en fonction de l'ensemble des éléments dont il dispose – sur lesquels il est particulièrement vigilant, l'état d'urgence nous l'a largement démontré, je le rappelle – , qui va permettre d'arriver au but : celui de prévenir les exactions susceptibles d'être commises par ces personnes dangereuses.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Guévenoux :

Cela permettra de stopper les velléités de passage à l'acte ou de départ dans des zones de combat, le temps de rassembler un plus grand nombre d'éléments et de judiciariser la situation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Guévenoux :

Cela permettra aussi, monsieur Bernalicis, de soulager les policiers s'agissant de leurs missions de surveillance ; si l'individu ne se présente pas au contrôle, l'intervention des policiers sera alors automatique – cela pour rassurer nos collègues du groupe LR. L'objectif est de rassembler un nombre suffisant d'éléments circonstanciés pour judiciariser.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

La rédaction actuelle de l'alinéa 13 de l'article 3 limite la possibilité de renouveler les mesures pourtant nécessaires face à la menace. Aussi le présent amendement a-t-il pour but de ne pas lier le renouvellement des mesures destines à nous protéger à la survenance d'éléments nouveaux ou complémentaires. Quand il est avéré qu'un individu est menaçant, pourquoi s'obliger a priori, sans appréciation par l'autorité administrative, à arrêter de la surveiller et de la contrôler, alors qu'il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace d'une particulière gravité pour la sécurité et l'ordre publics ? La menace peut persister au-delà de tr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Masson :

...de repli. La nécessité du renouvellement de la mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance doit être appréciée in concreto par l'autorité administrative, sous le contrôle du juge administratif, et non pas limitée à priori par la loi. Nous vous proposons donc de rédiger ainsi la fin de l'alinéa 13, après le mot « ministre » : « , renouvelable par décision motivée sur la base d'éléments nouveaux ou complémentaires. »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Même s'il ne s'agit pas de mesures privatives de liberté, ce n'est pas un problème en soi d'introduire ici le juge des libertés et de la détention. C'est même une garantie supplémentaire. Ce n'est pas parce qu'il ne s'agit pas de restriction qu'il faut se priver d'un élément de garantie de nos principes fondamentaux et ne pas nous prémunir d'un certain arbitraire. J'ai vu qu'un couple du Nord avait été assigné à résidence dans le cadre de l'état d'urgence pendant un an et demi, avant que cette assignation ne soit cassée. Un an et demi d'assignation à résidence pour se terminer par une décision de justice ! Veut-on retomber dans de tels cas de figure ? Je ne le crois...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Dans le droit commun, le placement sous surveillance électronique mobile est possible dans le cadre d'une procédure judiciaire, en cas de détention provisoire, pour des délits particulièrement lourds et graves ; dans ce cas, on a déjà des éléments de preuve, pas uniquement des soupçons. Vous voulez, vous, appliquer aussi ce système et mettre les gens sous cloche dans des situations où l'on ne dispose d'aucun élément probant, d'aucune preuve avérée, mais seulement de soupçons. C'est d'autant plus grave que vous avez refusé l'intervention du JLD dans la procédure de renouvellement de ces mesures. À présent vous prévoyez l'usage du bracelet...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Guévenoux :

Encore une fois, il s'agit de mettre sous cloche des individus potentiellement dangereux, en amont et en prévision de l'ouverture d'une procédure judiciaire. Cela permet de stopper des velléités de passage à l'acte ou de départ vers des zones de combat, le temps de rassembler suffisamment d'éléments pour judiciariser le dossier – désolé de me répéter, mais vous le faites aussi. L'idée est de permettre une assignation dans le périmètre d'une commune, soit une mesure moins contraignante que celle prévue dans le cadre de l'état d'urgence. Et, comme on vous l'a expliqué, une autre procédure est instaurée : le port d'un bracelet électronique avec interdiction de sortir des limites du départemen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...roriste. Connu défavorablement des services de police ainsi que de la justice, cet ennemi de la France portait un bracelet électronique. Ce bracelet l'accompagnait lorsqu'il a accompli son terrible forfait, preuve s'il en fallait que ce procédé est loin de suffire à protéger les Français. Se borner à cette solution, c'est laisser la France impuissante face à nos ennemis, c'est brader la sécurité élémentaire des Français. En outre, le texte du Gouvernement subordonne le port du bracelet à l'accord écrit de la personne concernée. En d'autres termes, la France demande poliment à ses mortels adversaires qu'ils daignent gracieusement se soumettre à cette inconfortable mesure coercitive. Quelle sombre ironie ! Pour protéger nos compatriotes, les potentiels terroristes devraient non seulement être obl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Diard :

Cet amendement vise à supprimer, à l'alinéa 24, l'obligation de présence d'éléments nouveaux ou complémentaires pour prolonger au-delà d'une durée cumulée de six mois les mesures administratives prévues à l'article 3. Il s'agit simplement de revenir au texte d'origine, avant son passage en commission. Cette obligation d'éléments nouveaux ou complémentaires aurait en effet pour conséquence de mettre fin aux mesures mises en place par le présent projet de loi, au seul motif de l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Gauvain, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Avis défavorable. La commission avait trouvé l'équilibre suivant : limiter la durée des mesures les moins contraignantes à un an, tout en prévoyant la possibilité de les renouveler au bout de six mois en cas d'éléments complémentaires.