Interventions sur "droit commun"

4 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant :

L'article 4 bis procède de la grande sagesse du Sénat, qui a souhaité raccourcir la durée d'application initialement prévue. Mais à la date qu'il a retenue – le 31 décembre 2021 – , la commission a préféré celle du 31 décembre 2020, ce dont nous nous félicitons. Cette disposition judicieuse dissipera certaines craintes : il ne s'agit pas d'instaurer dans notre droit commun on ne sait quelles mesures attentatoires aux libertés. Au reste, on ne saura si celles-ci présentent un risque que si l'on peut les évaluer. C'est ce que nous vous proposerons de faire, grâce à un amendement qui sera appelé dans un instant. Seule une évaluation de la loi permettra de savoir si ces articles doivent être pérennisés, et surtout s'ils doivent évoluer dans un sens ou un autre. Je sou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Par cet article qui rend temporaires jusqu'en 2021 les dispositions du texte les plus liberticides, contenues dans les articles 1 à 4, le Sénat a voulu faire preuve de compromis et d'une certaine forme de sagesse, en espérant de fait « limiter la casse ». Reste que cet article de repli constitue un recul majeur, puisqu'il assume d'insérer le droit de l'état d'urgence dans le droit commun. Quand bien même les dispositions en cause ne seraient applicables que jusqu'en 2021, voire 2020, elles acteraient le passage de l'exceptionnel au quotidien. Cette grave difficulté montre toute l'hypocrisie du texte. Puisque les amendements de raison que nous avons proposés n'ont pas été adoptés, pas plus que les amendements de suppression des articles 1 à 4, nous ne pouvons pas souscrire à la t...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Dussopt :

...aussi, l'amendement de suppression. Le caractère expérimental, provisoire des dispositions contenues dans les articles 3 et 4, voté par le Sénat, nous semble pertinent. Il permettra une évaluation, comme l'a souligné le rapporteur. Même si ces mesures sont partielles, et limitées à la prévention du terrorisme, elles s'inspirent de celles que prévoit l'état d'urgence, qu'elles transposent dans le droit commun. Il est donc utile de leur conserver un caractère expérimental, puisque nous construisons, en matière de droit, un dispositif exceptionnel, extraordinaire. En outre, je vois un intérêt majeur à l'existence d'une clause de revoyure non en 2021, mais en 2020, puisque la commission a adopté notre amendement et celui d'autres députés. À cette date, nous aurons ici même un débat politique et démocrat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé :

...itiative de Nicolas Sarkozy, alors ministre d'État, ministre de l'intérieur, comportait beaucoup de clauses de rendez-vous. Il est raisonnable de les maintenir. La plupart des amendements que nous présentons sont eux-mêmes soumis à une clause de rendez-vous en 2018. La logique de notre groupe consiste à proposer une prolongation de l'état d'urgence, c'est-à-dire d'un état du droit dérogatoire au droit commun, assortie d'une clause de rendez-vous.