Interventions sur "alstom"

14 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Kasbarian :

...se, de l'investisseur, de la structure de marché, des savoir-faire et des secrets industriels et technologiques, décide soit d'autoriser pleinement l'investissement, soit de l'autoriser sous conditions, soit – rarement – de l'interdire totalement. C'est un sujet important sur lequel la commission d'enquête sur les décisions de l'État en matière de politique industrielle, notamment dans les cas d'Alstom, d'Alcatel et de STX – qui était présidée par Olivier Marleix et dont j'ai eu l'honneur d'être le rapporteur – nous a permis de nous pencher précisément. Pendant les six mois qu'ont duré nos travaux, nous n'avons pas tous porté le même regard sur l'histoire récente, notamment sur le cas d'Alstom : certains ont considéré que l'État n'avait pas joué son rôle, que cette affaire constituait un scand...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Kasbarian :

Nous en avons très longuement débattu. Nous considérions de notre côté qu'Alstom ne pouvait pas rester tout seul sur un marché en forte transformation, et d'ailleurs en très grosse décroissance depuis. General Electric était le seul acteur avec lequel un mariage était possible ; aucune autre entreprise ne s'était manifestée pour reprendre Alstom. Il n'y avait pas d'alternative. Après ces mois de commission d'enquête, je n'ai pas envie de refaire l'histoire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Kasbarian :

...Thermomix ; elle n'est pas française non plus. Chez chacun d'entre vous, j'en suis certain, il y a des investissements étrangers et des emplois, selon une véritable logique gagnant-gagnant. Sachons garder cet esprit et faire vivre le fameux « Choose France », tout en nous donnant la possibilité de protéger nos pépites quand les intérêts de la Nation sont en jeu. Pendant que nous travaillions sur Alstom et STX, nous avions reçu des représentants syndicaux : pour eux, le problème, ce n'était pas le passeport de l'actionnaire, mais sa stratégie industrielle. Ne tombons pas dans cet extrême où tout investisseur étranger serait vu comme un danger pour notre nation et notre industrie. La France n'a pas besoin d'une politique ultraprotectionniste, mais d'une politique industrielle conquérante dans la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIan Boucard :

...il doit le rester. Or, depuis quelques années, notre industrie a été mise à mal par une protection inadéquate. On ne peut pas se cacher derrière de prétendues règles européennes : les Allemands, soumis aux mêmes règles que nous, protègent bien mieux leurs entreprises. Je suis évidemment particulièrement sensible à cette question en tant qu'élu de Belfort, ville qui était le berceau historique d'Alstom, entreprise vendue avec la bénédiction d'Emmanuel Macron – Alstom Power a été cédée à General Electric alors qu'il était conseiller du Président de la République François Hollande, puis la partie transports l'a été lorsqu'il était lui-même Président de la République. Demain, cette entreprise – qui, pour la petite histoire, s'était installée à Belfort après la guerre de 1870 pour ne pas devenir pr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

J'avais eu l'honneur de défendre le décret Montebourg devant le Conseil d'État, qui avait été patriote à l'époque, puisqu'il avait accepté à l'unanimité la rédaction de ce décret utile – sans doute trop peu, cependant – pour réarmer l'État dans la discussion entre General Electric et Alstom. Si la liste des secteurs stratégiques est importante, ce n'est pourtant pas la taille du décret qui compte, mais la façon de s'en servir.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

Il ne sert pas à grand-chose d'avoir un outil et de laisser partir certains de nos fleurons industriels. Cette question n'est pas sans lien avec le débat que nous avons eu tout à l'heure sur les privatisations : nous avons évoqué, entre autres, les situations d'Alstom Power, Alstom Transport et Alcatel, conséquences des privatisations de 1986, de cette idéologie un peu folle consistant à rêver d'une France sans usine. Au fond, c'est la fin de l'histoire du démantèlement de la Compagnie générale d'électricité, ce grand conglomérat français, qui avait à voir avec notre tradition colbertiste, que l'on réprouve aujourd'hui et que l'on ne veut plus prolonger. Si n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Je suis au moins d'accord avec Boris Vallaud sur un point : tout cela ne sert à rien si, à la fin, nous n'utilisons pas les textes pour défendre nos intérêts. Autant M. Montebourg a sincèrement voulu défendre l'entreprise Alstom – j'en ai été le témoin – , autant M. Macron l'a bradée. Monsieur Kasbarian, vous avez mené une commission d'enquête sur le sujet. J'ai participé à deux commissions d'enquête, celle sur l'affaire Cahuzac…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

… et celle qui concernait Alstom. La majorité ayant les manettes, elle fait atterrir la commission d'enquête où elle veut. Il ne faut pas nous prendre pour des oiseaux tombés du nid…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Mais bien sûr que si ! Vous dites qu'il fallait absolument vendre Alstom pour le sauver : c'est une vaste blague ! La situation financière de l'entreprise ne justifiait absolument pas que l'on se précipite comme on l'a fait. S'il ne fallait évidemment pas laisser Alstom en l'état, il y avait d'autres partenariats possibles, avec des entreprises françaises ou européennes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Il fallait créer ou recréer un conglomérat, pour éviter qu'Alstom ne devienne la proie d'un groupe étranger. Au lieu de cela, celui que vous préférez aujourd'hui a choisi de vendre Alstom ou, du moins, de faciliter et d'encourager la vente de la branche énergie d'Alstom à General Electric. Lorsqu'on voit l'état de General Electric, on peut être inquiet quant à l'avenir de ce qu'il reste d'Alstom en France. Quant à Alstom Transport, je me souviens que le minist...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Je rejoins les propos de Daniel Fasquelle et Ian Boucard. Alstom est un vrai scandale d'État. Le Gouvernement, l'Élysée et son secrétaire général adjoint, M. Macron, ont tout fait pour bazarder Alstom, en prétendant qu'il n'y avait qu'une seule solution, General Electric, qu'on allait créer un géant de l'énergie et qu'Alstom deviendrait un géant du transport. Aujourd'hui, GE est dans le rouge. Hier, lorsque nous l'avons interrogé, le ministre, Bruno Le Maire,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoland Lescure, rapporteur de la commission spéciale :

...en outre M. Kasbarian pour son rapport qui, à défaut d'avoir été adopté à l'unanimité par la commission d'enquête, a vu sa publication acceptée. Je ne veux surtout pas refaire ici les débats qui ont eu lieu pendant six mois. Nous avons tous une vision propre de l'histoire. Certaines auditions contradictoires se sont tenues, qui présentaient des visions différentes de l'opération General Electric-Alstom. N'étant pas en Europe à l'époque, je l'avais suivie d'assez loin. En revanche, j'ai suivi de beaucoup plus près le rapprochement entre Alstom et Siemens, qui a énormément de sens dans ce secteur en totale transition, en transformation, où des acteurs chinois, qui pèsent à eux seuls deux fois le rapprochement entre Alstom et Siemens, prennent des parts de marché partout dans le monde. On peut re...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...t général lui-même. Décider si telle ou telle entreprise doit rester dans le giron de la nation, si elle est nécessaire à l'autonomie de la France, cela ne peut pas être la décision d'un seul homme, si avisé fût-il. C'est à la fois une responsabilité trop grande que l'on fait peser sur lui et un risque trop grand que nous faisons courir à notre pays. Voyez Emmanuel Macron, qui a permis la vente d'Alstom à General Electric. Je n'y reviens pas : son obstination a conduit au désastre, les faits le prouvent tous les jours. Juger du bien public, ce n'est pas le travail d'un ministre, c'est la mission du Parlement. Il doit nous revenir de statuer sur les investissements étrangers dans les entreprises stratégiques. Seuls les représentants du peuple, à la suite d'une délibération sérieuse et rationnelle...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

L'objectif de l'amendement est simple : il s'agit de rendre à l'État son autorité en matière économique, où il est si souvent bravé, abaissé, voire humilié. Nous avons déjà évoqué le scandale d'État qu'a été la vente d'Alstom. Celui-ci se complète d'un autre scandale : l'inaction de l'État face aux patrons voyous qui n'ont tenu aucun des engagements qu'ils avaient pris pour conclure le rachat d'Alstom énergie. Il y a plusieurs mois, la ministre du travail a mollement affirmé que le groupe General Electric serait sanctionné pour ne pas avoir créé les contrats promis. Qu'en est-il aujourd'hui ? Rien n'a été fait. M. le...