Interventions sur "médicament"

13 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

...en charge par l'AME et la circonscrire à ceux présentant réellement un caractère d'urgence, afin, à tout le moins, de réduire son budget ? Deuxièmement, comment nos compatriotes peuvent-ils comprendre que vous revalorisiez – de 1,6 %, si je ne me trompe – l'allocation pour les demandeurs d'asile et les migrants, alors que vous ne le faites pas pour les retraités et que vous déremboursez certains médicaments, notamment pour nos aînés – je pense par exemple à ceux qui sont prescrits contre la maladie d'Alzheimer ? Comment comprendre que vous augmentiez le budget de l'AME pour offrir une large palette de soins à des personnes présentes illégalement dans notre pays ? Ce sont de vraies questions.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Les visites médicales constituent un dysfonctionnement majeur de notre système de santé. Actuellement, les professionnels du médicament reçoivent des visiteurs médicaux, sortes de commerciaux chargés officiellement d'informer les professionnels de santé pour leur vendre des médicaments et autres produits. Le problème, vous le devinez, chers collègues, est que ces visiteurs médicaux sont d'autant plus partiaux qu'ils sont rémunérés en fonction de leurs résultats. Un rapport sénatorial parlait ainsi d'une « source d'information pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie, rapporteure spéciale de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Cet amendement, que la commission n'a pas pu examiner, vise à créer un programme « Information médicale » doté de 10 millions d'euros. Il s'agit de supprimer les visiteurs médicaux et de créer un organisme d'information sur le médicament, qui bénéficierait de 10 millions d'euros, c'est-à-dire de transformer le métier actuel des visiteurs médicaux, qui s'apparente à celui d'un commercial, en un métier d'informateur, destiné à répondre aux questions qui pourraient être posées. La publicité médicale auprès des professionnels et du grand public, je le rappelle, fait l'objet d'un encadrement juridique. Soumise à une autorisation préa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Cela suppose de remplacer des gens directement rémunérés par les laboratoires pharmaceutiques par des fonctionnaires, chargés d'indiquer les innovations réalisées dans le champ du médicament ainsi que les limites et les contre-indications, de la façon la plus objective et la plus neutre possible. Voilà ce à quoi les médecins n'ont pas accès à l'heure actuelle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

... par leur expertise. Mais c'est l'industrie pharmaceutique qui les paie ! Au demeurant, ces personnels pourraient facilement se recycler dans la nouvelle profession que nous appelons de nos voeux. Par ailleurs, notre amendement n'est pas sans rapport avec le budget. L'activité des visiteurs médicaux a des conséquences sur les prescriptions, lesquelles en ont à leur tour sur les remboursements de médicaments, donc sur le budget de la sécurité sociale. L'amendement a toute sa place dans l'examen d'une mission budgétaire. Enfin, comme Marc Le Fur tout à l'heure et comme nous-mêmes en d'autres occasions, en matière d'affectation des crédits, nous sommes piégés. Avons-nous vraiment l'intention de diminuer le budget alloué à la prévention ? Absolument pas. Nous tenons à la prévention et souhaitons même ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Que venons-nous demander ici ? La pleine transparence des études et des essais cliniques menés par les laboratoires pharmaceutiques, afin que leurs résultats soient publiés, affichés, et pas uniquement transmis aux autorités de santé. J'évoquerai deux scandales sanitaires récents. La mise sur le marché d'une nouvelle formule du médicament Levothyrox, au mois de mars 2017, a rendu malades des centaines de milliers de femmes, qui ont souffert de migraines et perdu leurs cheveux, au point de se demander ce qui se passait dans leurs corps. Tout cela devrait constituer une alerte suffisante pour nous amener à nous demander ce qu'il s'est passé chez Merck pour qu'un tel produit soit mis sur le marché ! Quelles études ont été réalisées ?...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie, rapporteure spéciale de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...n programme « Transparence recherche » doté de 10 millions d'euros. Sans méconnaître votre inquiétude, je rappelle que nous avons débattu de ce sujet en commission des finances. Les essais thérapeutiques et cliniques sont d'ores et déjà très encadrés par le dispositif juridique en vigueur, qu'a mis en place la loi Huriet-Sérusclat adoptée en 1988. Dans ce cadre, l'Agence nationale de sécurité du médicament – ANSM – contrôle de très près plusieurs caractéristiques, telles que le lieu de réalisation des tests et leurs modalités, avant d'émettre une autorisation de mise sur le marché si elle estime que le rapport bénéficerisque du produit est satisfaisant. En outre, elle poursuit sa mission de surveillance à l'issue de cette première étape et peut décider à tout moment le retrait d'un produit du marc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Toutefois, une crise de l'ordre de celle du Levothyrox devrait, me semble-t-il, faire l'objet d'une analyse dont nous pourrions tirer des conclusions afin de procéder aux améliorations nécessaires. On ne peut pas se contenter de dire « C'est bon, ça roule ! ». Certaines transformations pourraient s'avérer utiles aux futures victimes d'autres changements de formules et d'autres médicaments qui seront mis sur le marché. Madame la ministre, êtes-vous certaine que les études menées par Sanofi sur la Dépakine pendant des décennies ont bel et bien été transmises aux autorités de santé ? En avez-vous la garantie ? En êtes-vous sûre et certaine ? Une condamnation de Sanofi est-elle possible – et au regard de quelles obligations – pour ne pas avoir rendu publiques certaines études sur la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Il procède du même esprit que le précédent. Je partirai à nouveau de la crise du Levothyrox. Ce qui frappe d'abord, c'est la mise sur le marché d'une nouvelle formule du médicament qui a provoqué des troubles physiologiques massifs. Il faut noter ensuite le rejet de la parole des victimes, qui ont émis l'hypothèse que la perte de leurs cheveux pouvait être causée par ce médicament. On leur a répondu qu'il s'agissait d'un effet nocebo et qu'un peu de pédagogie s'imposait, car elles n'auraient pas tout compris ! Ce qui devrait être – à nos yeux – au coeur du dispositif de sa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

... Les conséquences ne sont pas nulles pour des centaines de milliers de personnes. Je ne suis pas spécialiste, je le redis, je ne peux pas dire exactement ce qui ne va pas même si j'ai parfois de petites idées. Mais il y a bien quelque chose qui ne va pas ! Cet amendement va au-delà de la question des liens et des conflits d'intérêts. Il demande notamment une transparence sur le prix : comment un médicament peut-il être vendu 29 000 euros alors que son prix de revient ne dépasse pas 100 euros ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Dans un rapport, un analyste de Goldman Sachs s'interrogeait en ces termes : « La guérison des patients est-elle un modèle d'entreprise durable ? ». Il expliquait que les gens guéris cessaient d'être des clients de l'industrie pharmaceutique, ce qui n'était pas bon pour elle. Nous proposons de retrouver une souveraineté sur la production de médicaments dans notre pays. En effet, nous avons affaire à une industrie, qui n'en est plus une, car elle est passée d'un projet industriel à un projet purement financier. Les taux de profit sont considérables : 29 % pour AstraZeneca, 27 % pour Sanofi, 34 % pour Merck ; le taux de retour sur investissement est devenu délirant. Cette folie se traduit à Montpellier sur le site de Sanofi où l'on détruit un bâ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie, rapporteure spéciale de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Cet amendement propose de créer un nouveau programme, intitulé « Souveraineté pharmaceutique », auquel est attribué 1 euro. Il s'agit purement et simplement de socialiser l'industrie pharmaceutique, la recherche biomédicale et la production de médicaments. Si je comprends et partage votre inquiétude face à la multiplication des scandales sanitaires et aux pénuries de médicaments, de plus en plus répandues, je pense que le rôle de la puissance publique est de contribuer à la pérennité d'un environnement économique stable pour les personnes expertes dans la création des médicaments, notamment en réglementant les laboratoires. L'objectif est d'assu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

En revanche, nous observons des failles nombreuses – j'ai cité les anti-infectieux ; les 536 signalements de rupture de stock ; ces pharmacies qui estiment que 150 médicaments ne sont plus disponibles ; les personnes qui découpent leur médicament en deux pour faire durer le traitement. Cela se passe dans notre pays, pas dans un pays qui aurait fait le choix de la socialisation intégrale de l'outil de production pharmaceutique ! Madame la rapporteure spéciale, vous mettez en avant la nécessité de garantir un environnement stable pour les chercheurs. C'est tout ce que ...