Interventions sur "immigration"

6 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Nous avons, il est vrai, déjà déposé un tel amendement au printemps dernier, à l'occasion de l'examen du projet de loi pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie. Nous pensons que nous devons saisir l'occasion des débats législatifs pour tenter d'éclairer la représentation nationale et pour faire avancer les droits fondamentaux et les libertés démocratiques. Nous pensons également, avec le recul que, non seulement à Mayotte et dans les autres collectivités d'outre-mer mais aussi dans le terri...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRamlati Ali, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Je rappelle que le présent texte a pour seul objet de corriger une erreur matérielle de la loi asile et immigration, et non de recommencer le débat que nous avons eu au printemps dernier. Le but est que le Sénat vote conforme la proposition de loi afin qu'elle entre en vigueur dès le 1er mars prochain. Nous n'allons donc pas traiter aujourd'hui de tous les sujets relatifs à Mayotte. Sur le fond, suspendre pendant cinq ans le recours au regroupement familial à Mayotte, ainsi que vous le proposez, serait contra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMansour Kamardine :

...t prévoir que, pour Mayotte et pour un temps donné, il ne concernera que la famille nucléaire. Qu'est-ce qu'une telle mesure a de choquant, au point d'être rejetée ? Je vous demande par conséquent, chers collègues, d'adopter ces amendements qui n'ont rien d'inconvenant, bien au contraire puisqu'ils appréhendent la réalité de Mayotte. Si nous voulons vraiment être efficaces dans la lutte contre l'immigration, nous avons besoin du triptyque suivant : dérogation pour l'accès à la nationalité, dérogation en matière de saisine du juge et dérogation au regroupement familial.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Schellenberger :

Les amendements défendus par M. Kamardine auraient mérité un peu plus d'explications et peut-être même un peu plus d'attention de la part du secrétaire d'État et de la rapporteure. Je pense en particulier au no 7, qui met le doigt sur le fait que les titres de séjour, à Mayotte, sont spécifiques. Une telle disposition est justifiée par le problème d'immigration propre au territoire, mais elle a pour conséquence de rendre l'obtention d'un tel titre plus facile qu'en métropole. Compte tenu de la situation géographique de Mayotte, laquelle est située non loin des Comores, cela entraîne un appel d'air invraisemblable et, de fait, provoque un afflux massif d'étrangers qui déstabilise complètement la vie sociale et économique locale. Aussi aurait-il fallu qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaina Sage :

...on de loi ciblée sur le délai de saisine du JLD. Nous ne pourrons toutefois pas passer à côté d'un débat de fond sur le titre de séjour d'exception. Nous soutiendrons l'amendement, comme nous l'avons fait avec quelques-uns des précédents. Je crois en effet qu'il faut aller au bout de la réflexion. Si certaines des dispositions que nous avons adoptées par le passé et aujourd'hui peuvent freiner l'immigration à Mayotte, il faut s'en réjouir. Qu'on le veuille ou non, la question du regroupement familial n'est pas traitée ! Il serait possible d'en suspendre l'application à Mayotte pendant cinq ans. D'autres mesures ont ainsi pu être prises à titre exceptionnel ; on ne peut pas affirmer que c'est inconstitutionnel dans certains cas, mais pas dans d'autres. En réalité, la situation particulière de Mayotte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

De notre point de vue, cet amendement est à la fois très important et révélateur de notre conception de la République et de la communauté nationale. Il vise à supprimer l'article 16 de la loi du 10 septembre 2018 pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie. Cette disposition inacceptable prévoit de remettre en cause le droit du sol sur le territoire de la République. Comme elle ne doit entrer en vigueur que le 1er mars 2019, il est encore temps, en la supprimant, d'éviter ce qui constituerait un nouvel accroc au contrat national. Alors que le texte que nous examinons propose de consac...