Interventions sur "matériel"

15 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Cornut-Gentille, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...dre cet objectif, c'était s'engager pour une augmentation significative des moyens alloués à nos armées, mais c'était aussi oublier un point crucial : après cinq années d'opérations extérieures – OPEX – intensives et de progression significative des dépenses du titre 2, nos armées ont non seulement besoin d'une stratégie d'avenir, mais également d'une régénération à court terme face à l'usure des matériels et des hommes. Certes, les 2 % indiquent une ambition louable, mais ils ignorent l'urgence de la situation. De bonne foi, l'exécutif et la majorité peuvent s'engager significativement mais sans prendre conscience des difficultés actuelles. En caricaturant à peine, il en est des 2 % comme de la transition énergétique : on en parle beaucoup, car l'idée plaît, mais, en pratique, on laisse prudemme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Gaillard, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...rcice. Il se doit néanmoins de répondre aux besoins immédiats, de faire les choix appropriés et d'engager des efforts à poursuivre pour la préparation de l'avenir. La ligne du budget de la défense pour 2018 est bien celle-là. Les efforts budgétaires se traduisent par des augmentations de crédits significatives dans des domaines tout aussi cruciaux les uns que les autres : l'entretien programmé du matériel, la protection du soldat, les équipements, les infrastructures de défense intimement liées aux programmes d'armement, à la protection des bases et à la condition de vie militaire. Dans ces domaines, les besoins sont très forts et urgents. Les crédits des deux programmes faisant l'objet de mon rapport spécial sont en hausse. Sur le programme 178, qui recouvre l'entraînement et l'engagement opéra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud, rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale et des forces armées :

... encore inférieur aux objectifs. Tel est le cas, par exemple, pour l'entraînement des pilotes d'hélicoptère : si l'objectif partagé avec nos alliés est de 180 heures de vol par an, nous en étions seulement à 146 heures en 2015 ; le projet de loi de finances pour 2018 en finance 174. La consolidation de nos capacités terrestres suppose aussi de meilleurs armements. Cela concerne non seulement les matériels les plus connus, mais aussi les petits équipements, du gilet pare-balles au pistolet automatique, qui ont une place particulièrement importante dans l'armée de terre. Or, parce que ces équipements n'ont pas la même intensité technologique qu'une frégate ou la même valeur emblématique qu'un avion de chasse, ces petits programmes servent trop souvent de variable d'ajustement dans le bouclage finan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Marilossian, rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale et des forces armées :

...it – , sans distinguer prototype et production de série. Ces pratiques sont souvent dangereuses pour nos entreprises : non seulement elles augmentent les coûts de structure et les risques, mais elles fragilisent leur capacité d'investissement et d'innovation et les placent en position difficile dans la concurrence internationale. Dans ce contexte de réduction des effectifs, de vieillissement des matériels et de limitation des moyens d'intervention, la marine nationale a su tenir son rang malgré tout, en assurant un engagement total au service des missions qui lui ont été confiées. Ses participations à de nombreuses missions internationales ont été unanimement saluées et ses interventions quotidiennes pour la protection de notre territoire et de nos citoyens méritent l'admiration de tous. Dans ce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Ferrara, rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale et des forces armées :

...l doute collectivement allés trop loin dans les réductions des moyens de l'armée de l'air. Si la chute des effectifs a été brutale pour toutes les armées, l'armée de l'air a supporté près de 50 % des déflations. Cette pression sur les effectifs est d'autant plus rude que les besoins de recrutement s'accroissent du fait de l'apparition de nouvelles spécialités ou de l'entrée en service de nouveaux matériels. Je pense ainsi à l'essor du cyber, à l'armement des drones, à la livraison des MRTT ou des avions légers de surveillance et de reconnaissance. Le deuxième point touche aux capacités : je n'évoquerai ici que quelques points méritant selon moi l'attention la plus vive, et d'abord les ravitailleurs. Vous le savez, madame la ministre, nous n'en avons pas assez. Cela est d'autant plus vrai que nos ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Larsonneur, rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale et des forces armées :

...des A400M et des frégates multi-missions, des FREMM, à des sociétés dites « de projet », pour en devenir locataire. Il est intéressant d'analyser le retour d'expérience de nos alliés britanniques, puisque ce sont eux qui sont allés le plus loin en la matière. Or ils en reviennent aujourd'hui. Il paraît donc prudent d'exclure les partenariats public-privé et autres innovations financières pour les matériels opérationnels et les investissements pour lesquels les besoins des armées ne sont pas clairement prévisibles. Ceux-ci ne peuvent avoir une véritable plus-value que dans l'environnement et le soutien des forces, notamment dans l'optimisation du maintien en condition opérationnelle et la recherche d'utilisateurs tiers. C'est à examiner au cas par cas, sans préjugés favorables ni défavorables. La ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...'une politique de défense européenne et méditerranéenne fondée sur la paix, la sécurité collective, la coopération et l'indépendance de chaque peuple en liaison avec l'ONU. Le 6 juillet dernier, madame la ministre, devant la commission de la défense, vous avez dit vouloir « engager une profonde transformation visant à trouver des modes de financement innovant pour accélérer le renouvellement des matériels ». Ne sachant plus comment sortir du programme d'austérité et de rigueur financière, vous préparez en fait la mise en place de sociétés de leasing de matériel militaire. Ces « Kiloutou de l'armement » achèteraient du matériel neuf ou déjà en dotation dans les forces, puis le reloueraient aux forces. Nous nous opposons à cette transformation des systèmes d'achat de matériels et à ses conséquence...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

J'en veux pour exemple le MCO de nos matériels de défense aéronautiques. Nous le savons, ceux-ci sont particulièrement sollicités par nos opérations extérieures. Ils nécessitent donc que soient confortés à la fois nos outils de maintenance industrielle que sont les ateliers industriels de l'aéronautique, AIA, tout comme le statut et les conditions de travail des personnels ouvriers d'État. Il s'agit bien de garantir une maîtrise technique et...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Baichère :

...a ministre, le plan famille, doté de 300 millions d'euros de crédits nouveaux sur cinq ans, avec une grande partie des actions mises en oeuvre dès 2018. C'est une fierté autant qu'une nécessité. Le budget « Équipement » augmente de 1,5 milliard d'euros et permettra d'enclencher une « remontée en puissance qualitative », pour reprendre la formule du général Bosser, avec de premières livraisons de matériel dès 2018 dans le cadre du programme Scorpion par exemple. Le budget 2018 prépare également l'avenir, avec 4,7 milliards d'euros consacrés à la recherche et développement, dont 720 millions d'euros pour les études en amont. Nos petites et moyennes entreprises, comme nos entreprises de taille intermédiaire du secteur de la défense ne cessent de nous le rappeler : il est capital de financer des dém...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière :

… et la revue stratégique de défense et de sécurité nationale en octobre ont mis en évidence l'usure de notre armée après six ans d'opérations extérieures et intérieures intensives. Cette usure se marque de diverses manières : fatigue des militaires, lassitude des familles, usure des matériels, diminution du temps consacré à la formation et à l'entraînement, retard pris dans le renouvellement ou la modernisation des équipements. Dans ce contexte inquiétant, l'annonce d'un budget de la défense en hausse de 1,8 milliard d'euros en 2018 a été bienvenue, de même que l'objectif affiché de porter l'effort de défense à 2 % du PIB en 2025, c'est-à-dire – tout de même – trois ans après la fin...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Lainé :

...oir renaître une ambition pour la France en Europe et dans le monde. La hausse générale du budget de la défense pour 2018, ainsi que l'objectif présidentiel des 2 % de PIB consacrés à la défense en 2025 – dont les prémices figurent dans ce projet de loi de finances – permettent enfin de tourner la page d'une grave attrition des effectifs de nos armées ainsi que d'une lente déliquescence de leurs matériels. Qu'il s'agisse de la consolidation des effectifs, des investissements en matière d'équipements ou de l'engagement salutaire dans l'amélioration des conditions de vie de nos soldats, ce budget présente des avancées notables, que nous saluons. Le maréchal Lyautey s'indignait, en son temps, du fait que certains officiers avaient plus d'égards pour leurs chevaux que pour leurs hommes. En faisant ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Becht :

...tablement des difficultés, puisque cette contribution croissante sera autant de crédits en moins pour les investissements et les programmes d'équipement de nos forces. Certes, ce sera sans doute supportable à court terme, d'autant qu'il est prévu que les crédits d'équipement soient augmentés de 1,2 milliard en 2018, mais qu'en sera-t-il à moyen et long terme, sachant que les infrastructures et le matériel de l'armée sont d'ores et déjà vieillissants ? En outre, le financement des OPEX et du programme 146 pose inévitablement la question du report des charges, donc du respect de l'objectif annuel de stabilisation des restes à payer de l'État, prévu par l'article 14 du projet de loi de programmation des finances publiques. Enfin, nous nous interrogeons sur la capacité à moyen terme de concilier les...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

...e a pris acte de l'augmentation de 1,8 milliard d'euros des crédits du budget des armées, dans un contexte régional et international tendu. Comme l'a souligné la revue stratégique de défense et de sécurité nationale, la France ne doit négliger aucune menace et disposer de l'ensemble des moyens lui permettant d'agir et de se défendre. Le maintien des crédits à un niveau élevé pour l'entretien des matériels dans le cadre du programme 178, « Préparation et emploi des forces », est fondamental, en raison notamment des nombreux engagements de la France et des zones dans lesquelles nous opérons : on sait que, dans le Sahel ou dans la zone irako-syrienne, les matériels s'usent cinq fois plus rapidement qu'ailleurs. De même, l'augmentation des crédits alloués au programme 146, « Équipement des forces »,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...vernement : le maintien de 18 700 emplois décidé avant 2017 absorbera une partie de la somme. En outre, 200 millions d'euros sont d'ores et déjà immobilisés pour les OPEX, et il faut craindre qu'à terme le financement interministériel de celles-ci ne s'érode, jusqu'à disparaître. Le Premier ministre a d'ailleurs fait savoir ici même que tel était son souhait. Les OPEX ont aussi imposé un achat de matériels qui représente une dépense de 3 milliards étalée entre 2017 et 2019. Or l'exercice 2017 n'est pas bouclé : les recettes exceptionnelles prévues n'ont pas été obtenues et, madame la ministre, vous n'êtes toujours pas en mesure de garantir le dégel des 700 millions d'euros en suspens. Votre budget pour 2018 n'est donc pas crédible ! Pourtant, la défense a urgemment besoin que le Gouvernement mett...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

L'armée de l'air n'est guère mieux lotie. L'excellent rapport de notre collègue Cornut-Gentille sur le transport aérien stratégique souligne que la flotte, en période d'opérations, atteint un taux de disponibilité de 7 %. Quant à l'armée de terre, le matériel qu'elle utilise est bien souvent d'une ancienneté alarmante. Le cas des véhicules de l'avant blindés, les VAB, est exemplaire : ils ont été mis en service en 1976, et leur reblindage coûte très exactement le prix du véhicule « Griffon » qui devrait déjà les avoir remplacés. On pourrait continuer le catalogue des misères d'une armée qui, plus que jamais, repose sur la bonne volonté des hommes et ...