Les amendements de François Ruffin pour ce dossier

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 « Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner notre cadre de vie au fond à d'autres est une folie. Nous devons en reprendre le contrôle [… ]. Les prochaines semaines et les prochains mois nécessiteront des décisions de rupture en ce sens. Je les assumerai. » Voilà ce que déclarait le Président de la République au pri...

Le 16 septembre dernier, les dirigeants japonais de Bridgestone ont annoncé la fermeture du site de Béthune, et donc la suppression de 863 emplois. Qu'a fait alors le Gouvernement ? Il a pleurniché, Bruno Le Maire disant que « c'est une décision révoltante » et Gabriel Attal parlant d'une « trahison de la confiance ».

Mais non, c'est logique : la production part en Pologne où le salaire minimum est de 450 euros. Et s'agissant de l'invasion des pneus asiatiques, dont parle Mme Pannier-Runacher, je rappelle que le salaire minimum est de 250 euros en Chine. Les mêmes causes produisent les mêmes effets : Goodyear est partie en Pologne, Continental en Roumanie, M...

Ils ne répondent même pas, monsieur le président ! On vous parle de la délocalisation de l'industrie française, de celle de la filière pneumatique. Si vous considérez que notre taxe n'est pas une solution, que proposez-vous alors ? Rien ! Par votre silence, vous êtes complices et donc coupables.

Pendant tout le temps où vous nous parlez de relocalisations, le Gouvernement signe des accords avec Singapour et le Vietnam, qui concernent entre autres les pneus.

Petite anecdote : un ouvrier de l'usine de Bridgestone se voit remettre un bon d'achat pour des pneus, se rend chez Norauto et achète des pneus Bridgestone, produits où ? Au Vietnam ! Vous n'agissez pas du tout contre cela. C'est une aberration complète ! Que nous proposez-vous ce soir ? Rien ! Le silence.

Il est tout à fait dans le même esprit, monsieur le président, mais il n'y a pas d'ironie à faire là-dessus puisque ce sont des sujets graves. Ce printemps, nos hôpitaux se sont retrouvés à poil, c'est-à-dire sans médicaments, sans hypnotiques, sans sédatifs, et un lobbyiste de l'industrie pharmaceutique expliquait très bien pourquoi : 80 % de...

On a eu un choc des consciences ce printemps, quand tous les ministres et le Président de la République se sont réveillés un bon matin en disant qu'on allait relocaliser, que c'était possible. Il faut « produire plus sur le sol national pour réduire notre dépendance et donc nous équiper dans la durée », disait le Président de la République. « D...

Quelle est la cause de ces délocalisations dans le secteur du textile ? C'est très clair : en 1974, notre pays a signé les premiers accords multifibres qui ouvraient le marché du textile. Je rappelle que 1975, c'est l'année où la production textile a atteint son maximum dans mon coin, la Picardie. Dix ans plus tard, en 1985, tout avait disparu....

L'hôpital d'Abbeville a manqué de tout, mais par-dessus tout de surblouses. On n'avait plus rien ce printemps. Et ce n'était pas un cas local : il s'agissait d'une pénurie nationale. À Compiègne, l'hôpital lançait un appel aux couturières et pour des matières premières. Ma mère a rejoint un groupe Facebook pour découper des sacs-poubelle. Le ce...

… qui m'a envoyé, au bout de plusieurs semaines, des propositions pour faire venir des produits du Maroc ou de Pologne.

C'est pareil pour tout le reste. Dans mon coin, nous avons vu partir Honeywell, les climatiseurs Magneti Marelli, les lave-linge Whirlpool – en Slovaquie – , les sèche-linge Whirlpool – en Pologne – , les papiers peints Abelia, les canapés Parisot… et même les chips !

Dès lors, nous demandons une taxe à l'importation des surblouses pour qu'à l'avenir, la fabrication de ce produit soit maintenue sur le territoire français, comme notre souveraineté !

Je vais vous dire pourquoi il y a une telle passivité sur tous ces bancs alors que cela fait quarante ans que dure cette délocalisation. Ici, il n'y a pas un seul ouvrier. Je ne prétends pas l'être non plus, mais il y a une surreprésentation des classes supérieures – et vous en êtes. Vous, vous êtes à l'abri de ces délocalisations, vous n'avez ...

Je proposerais ce soir, pour des raisons de compétitivité, la délocalisation de l'Assemblée nationale en Roumanie. Là-bas, le député roumain touche 1 000 euros !

Je n'ai pas terminé, monsieur le président ! Un économiste du MEDEF, Jean-Luc Gréau, a très bien expliqué cette passivité quand il a écrit : « Je pense que, sur cette question du protectionnisme, il y a une immense fracture entre la population à sa base et une toute petite pellicule à son sommet, une pellicule très mince, mais très organisée, t...

 « Je veux insister sur le fait que l'agriculture, comme l'industrie, est délocalisable et que, si nous n'y prenons pas garde, [… ] nous verrons les exploitations fermer. Ces exploitations ne rouvriront pas. [… ] Ce n'est pas donné que dans dix ans ou dans vingt ans, nous continuerons à produire des tomates, des pommes de terre, des fruits en Fr...

Je souhaite que chacun comprenne le lien qui existe entre travail et environnement : les deux sont connectés, car un dumping général est pratiqué. L'économiste ultralibéral américain Gary Becker, prix Nobel, écrivait en 1993 dans Business Week : « Le droit du travail et la protection de l'environnement sont devenus excessifs dans la plupart des...

On l'a vu encore dernièrement : vos choix imposent un dumping général – dumping environnemental avec le retour des néonicotinoïdes et dumping fiscal aujourd'hui.

Je me trouvais à Saint-Florent-sur-Cher, devant l'usine de Comatelec Schréder, le numéro un du luminaire en France, dont l'activité sera prochainement interrompue, entraînant la suppression de 101 postes. Pourquoi ? D'après les salariés, la production a été délocalisée en Espagne, au Portugal et en Ukraine, au nom de la compétitivité, alors mêm...