Intervention de Barbara Pompili

Séance en hémicycle du jeudi 1er avril 2021 à 15h00
Lutte contre le dérèglement climatique — Article 4

Barbara Pompili, ministre de la transition écologique :

Je comprends bien l'esprit de ce que vous voulez faire. Un rapport a été publié récemment par des ONG, démontrant que les soixante plus grandes banques du monde ont accordé 3 800 milliards de dollars aux entreprises actives dans les énergies fossiles depuis l'accord de Paris sur le climat. Nous ne pouvons que le regretter. Les banques qui s'engagent aujourd'hui dans des démarches vertueuses doivent aussi traduire leurs engagements en actes. C'est peut-être le moment de pratiquer un peu de « name and shame » : voilà ce que l'on peut faire.

Vous utilisez ici le biais de la publicité : j'imagine que vous n'avez pas pu placer votre amendement à un autre endroit, mais la publicité n'est pas forcément le meilleur outil dans la mesure où, concrètement, il n'y a pas, ou il n'y a que très peu de publicité sur le sujet – du moins à ma connaissance. Je ne crois pas que cela modifierait l'action des banques ni celle des consommateurs. À cet égard, je crois plus, comme je l'ai dit, au « name and shame » et à la labellisation qui doit être renforcée, notamment par le biais de l'Autorité des marchés financiers (AMF), vers des labels Greenfin ou ISR par exemple.

J'entends bien l'état d'esprit de cet amendement, je le partage complètement, mais j'émets un avis défavorable pour la seule raison qu'il ne me semble pas le bon vecteur.

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