Intervention de Jean-Paul Lecoq

Séance en hémicycle du vendredi 9 avril 2021 à 9h00
Lutte contre le dérèglement climatique — Article 20 quater

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

La vie a voulu que l'électricien que je suis, quand il est devenu député, ne connaissait pas vraiment le domaine judiciaire. Lors de mon premier mandat, des formations étaient prévues à l'Assemblée nationale pour combler cette lacune. Ainsi, en qualité de député, j'ai effectué un stage dans la gendarmerie en Guyane. J'ai pu suivre, avec plus ou moins de facilité, les patrouilles dans la forêt amazonienne pour dénicher les orpailleurs clandestins, les contrôles effectués sur la route nationale 2 à la frontière avec le Brésil ou sur les fleuves. À l'époque, j'ai pu échanger avec les gendarmes – et une députée de Guyane très célèbre – sur les moyens supplémentaires dont ils auraient besoin pour travailler encore plus efficacement et pour répondre à ce que la République attend d'eux, c'est-à-dire protéger l'environnement et la vie humaine. Au passage, les conditions d'exercice, pour ces serviteurs de la République et de la justice, sont très difficiles. Il ne suffit pas de voter des lois ; sur le terrain, s'il est un lieu où il est difficile pour les uns et les autres de les appliquer, physiquement, c'est bien la Guyane.

C'est pourquoi il est proposé d'ajouter à la liste des aggravations de la peine pour l'exploitation des mines illégales le fait de prospecter sans titre dans un espace naturel protégé, ce qui permettra d'augmenter l'exemplarité de la sanction pénale et de renforcer la cohérence de la lutte contre l'orpaillage illégal avec la politique de protection de l'environnement. La notion de prospection se distingue de celle d'exploitation : c'est l'avant-première, si j'ose dire. Cette disposition permettrait d'intervenir avant que les dégâts ne soient commis. Aussi l'amendement de Gabriel Serville devrait-il être voté par notre assemblée.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.