Intervention de Barbara Pompili

Séance en hémicycle du samedi 10 avril 2021 à 9h00
Lutte contre le dérèglement climatique — Après l'article 26

Barbara Pompili, ministre de la transition écologique :

Monsieur Rupin, la Convention citoyenne pour le climat n'a pas demandé d'augmenter le malus poids, mais de l'instaurer. Depuis des années, en effet, nous étions nombreux dans cet hémicycle – et M. Zulesi, même s'il n'était pas seul à le faire, y a beaucoup participé – à demander l'instauration d'un malus poids, pour lancer l'alerte et lutter contre des véhicules qui n'en finissent pas de grossir et dont l'impact ne se limite pas aux émissions de CO2. C'est, du reste, la raison pour laquelle il existe aujourd'hui deux malus : l'un pour le CO2 et l'autre pour le poids. En effet, les voitures lourdes ont un impact sur les infrastructures et empêchent le partage de la route, notamment dans les villes, où l'on dispose de peu d'espace et dont elles empêchent l'accès à d'autres types de véhicules, notamment ceux permettant les mobilités douces. En outre, leur fabrication consomme beaucoup plus de matières premières.

Il était donc nécessaire de lancer ce message avec l'instauration d'un malus poids, que nous sommes collectivement parvenus, après des années, à voter dans le projet de loi de finances pour cette année. Aujourd'hui, des volontés légitimes s'expriment pour revoir ce chiffre, car le seuil que nous avons fixé, s'il permettait d'exprimer un message, touchait peut-être moins de véhicules que ne le souhaitaient certains. Il me semble être un peu tôt pour modifier les seuils, car nous venons de mettre en place cette mesure. Le plus important pour moi était que le message soit passé, et je puis vous dire qu'il a été reçu cinq sur cinq par les constructeurs comme par les consommateurs. Pour le reste, attendons encore un peu. J'émets donc un avis défavorable sur ces amendements.

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