Intervention de Nicolas Turquois

Séance en hémicycle du samedi 10 avril 2021 à 15h00
Lutte contre le dérèglement climatique — Article 35

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Il tend à prévoir que le rapport remis par le Gouvernement au Parlement étudie également la situation économique de la filière aérienne.

J'ai entendu vos arguments, monsieur le ministre délégué : ce secteur est effectivement source d'émissions de gaz à effet de serre, raison pour laquelle il faut lui donner une trajectoire forte, mais celle-ci ne pourra s'appuyer que sur un tissu économique solide.

Je reviens quelques instants sur mes propos de tout à l'heure : un plan économique adapté à la situation actuelle a été décidé, et les grands donneurs d'ordre que sont Airbus, Thales et Safran, continuent de déléguer une partie de leur activité à leurs sous-traitants, alors qu'eux-mêmes ne vendent pas tout. Nous sommes donc en train de créer du stock, et quand l'activité va repartir – même si on ne sait pas encore quand cela pourra être le cas – , elle le fera différemment selon les secteurs : l'aviation de tourisme repartira sans doute, mais l'aviation d'affaire restera sérieusement affectée par les nouveaux modes de communication qui se sont développés, comme les visioconférences. Donc non seulement nous ne sommes pas près de retrouver le trafic d'avant la crise, mais en plus, comme des stocks sont en train de se constituer à la sortie des usines, la situation ne redémarrera réellement convenablement que dans de nombreuses années.

Alors calibrons les efforts que nous demandons à la filière en fonction de la réalité de la situation économique, afin de rester l'un des champions mondiaux dans le domaine aérien et de promouvoir une filière d'excellence que la crise aura déjà affaiblie.

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