Intervention de Gaël Le Bohec

Réunion du mardi 28 septembre 2021 à 17h20
Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGaël Le Bohec :

Je poserai tout d'abord une question au nom d'Isabelle Rauch, rapporteure de la Délégation pour le projet de loi de finances pour 2022, qui ne peut malheureusement pas être présente puisqu'elle défend, à Strasbourg, des amendements sur la représentation des femmes et des hommes au sein de chaque délégation de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, et vous prie d'excuser de son absence.

Je vous donne lecture de sa question : « Je m'associe pleinement aux interrogations soulevées par Mme la Présidente concernant le déploiement des bracelets antirapprochement, la prise en charge des auteurs de violences conjugales et le financement des parcours de sortie de prostitution, en particulier sur l'aspect budgétaire. Au regard des travaux que j'ai conduits en tant que rapporteure de la Délégation, je souhaiterais appeler votre attention sur des questions très pratiques mises en lumière au cours des auditions.

Les associations partenaires de l'État dans les départements, notamment les petites structures, souffrent d'un manque de visibilité sur les ressources dont elles disposeront afin de mener des actions en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes et il leur est ainsi difficile de s'engager dans des projets de moyen et long termes. Pour y remédier, quels objectifs vous fixez-vous en matière de contractualisation des ressources au niveau local ?

Le programme 137 permet à l'État de financer des actions innovantes. Vous paraîtrait-il bienvenu de créer une ligne dédiée et sanctuarisée en faveur du soutien à des projets innovants permettant de renforcer les capacités d'ingénierie et d'intervention des associations, notamment des plus petites ?

Enfin, les associations mettent régulièrement en avant les contraintes administratives qui pèsent sur elles. Là encore, les plus petites structures connaissent des difficultés pour gérer les demandes de subventions et les indicateurs de performance. Quelles pistes d'amélioration réglementaire vous semblent envisageables ? »

J'en viens à ma propre question, qui sera triple, mais porte sur une thématique commune : compter les femmes pour que les femmes comptent !

Avec Karine Lebon, députée de La Réunion, nous remettrons, mercredi 6 octobre à 15 heures, un rapport sur la lutte contre les stéréotypes de genre. Vous avez eu l'amabilité de nous recevoir et d'en discuter pour nourrir ce rapport qui sera très riche. Sans vouloir en dévoiler l'ensemble, lorsque 70 % des jeunes de seize ans nous disent que les jeunes filles ont moins de droits que les jeunes garçons, il semble indispensable que des indicateurs et des baromètres permettent une prise en compte et une conscience collectives tout au long de l'éducation. Seriez-vous disposée à porter ces propositions auprès de vos collègues, qu'il s'agisse des ministres de l'éducation, de l'éducation prioritaire ou encore du sport ? On le constate, c'est l'accompagnement de nos jeunes dans son ensemble qui a besoin d'indicateurs plus précis.

Le 8 mars 2018, le Comité interministériel de l'égalité entre les femmes et les hommes a décidé l'expérimentation d'un budget genré. Après trois budgets que je qualifierais de poussifs sur cette intégration du genre dans les budgets du Gouvernement, comment pouvons‑nous vous aider à « embarquer » vos collègues, éventuellement via des amendements déposés lors de l'examen du PLF afin d'obliger à cette prise en compte indispensable pour progresser sur cette question de l'égalité qui nous est chère ?

À l'occasion d'une récente invitation à Redon de la sous-préfète déléguée à la relance, nous avons eu une discussion et j'ai été étonné du peu de prise en compte des questions de l'égalité dans le plan de relance. Je ne doute pas que vous viendrez à Redon dans les semaines ou les mois à venir, madame la ministre. Qu'est-ce qui pourrait nous éclairer, au niveau tant national que local, sur cette prise en compte indispensable et impérieuse de l'égalité dans le plan de relance ?

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