Intervention de Gaël Le Bohec

Séance en hémicycle du mardi 12 décembre 2017 à 21h30
Orientation et réussite des étudiants — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGaël Le Bohec :

Madame la ministre, vous avez qualifié de primordial l'accès à l'information. Avec le projet de loi relatif à l'orientation et à la réussite des étudiants, il s'agit de redonner de réelles perspectives à nos étudiants. L'enjeu qui nous réunit ici, dans cet hémicycle, est enthousiasmant. Ce projet nous est présenté par le Gouvernement en tout début du quinquennat : il s'agit donc d'un acte fort pour un texte majeur qui a vocation à enclencher une réelle transformation éducative.

Il offre en effet aux étudiants toutes les perspectives, tous les possibles pour construire leur projet, pour y accéder, mais aussi pour le réussir pleinement. L'accès aux études supérieures ne doit être ni une fuite en avant vers l'échec, ni un outil de sélection fermé. Il ne s'agit donc pas de continuer à envoyer deux tiers des étudiants dans le mur, pas plus qu'il ne s'agit de leur interdire de se réorienter ou de bénéficier de passerelles entre les filières de l'enseignement supérieur.

Ainsi que l'exprimait très justement Jean d'Ormesson : « Tout le bonheur du monde est dans l'inattendu. » Après un baccalauréat, général ou professionnel, chacun doit pouvoir accéder aux études supérieures mais chacun doit aussi se voir offrir les mêmes chances de réussite par un accompagnement adapté aux attendus. Qui, dans sa vie, n'a jamais emprunté de passerelles ou connu d'opportunités l'ayant entraîné à faire quelque chose pour quoi il n'était pas forcément destiné ?

Le projet de loi que nous examinons aujourd'hui répond à cette exigence d'égalité des chances. Ce texte entraînera des mutations profondes dans la vie quotidienne de nos étudiants. Or, mieux vivre au quotidien, c'est aussi mieux étudier et augmenter ses chances de réussite.

Ainsi, le Gouvernement a pris l'initiative de supprimer le régime de Sécurité sociale des étudiants. La cotisation de 217 euros qui leur était demandée sera donc supprimée dès la rentrée 2018 et les étudiants pourront être inscrits au régime général de protection sociale.

Cette évolution législative s'inscrit dans le cadre des orientations du plan Étudiants présenté par Mme la ministre. Le renforcement des services de santé universitaires, la constitution de dix centres de santé supplémentaires – dont le nombre passera de 24 à 34 d'ici à 2019 – et la création d'une conférence de prévention étudiante qui sera chargée de recenser les actions prioritaires et de suivre l'état de santé des étudiants sont autant de points importants. J'ajoute que cette conférence de prévention étudiante associera des représentants de l'université, des étudiants et de l'assurance maladie.

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