Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du jeudi 22 juillet 2021 à 21h30
Gestion de la crise sanitaire — Article 10

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Je sais qu'il est tard, mais si Mme Le Pen ne se repose jamais, sachez que nous non plus.

Madame Le Pen, vous avez énoncé des contre-vérités du début à la fin de votre exposé des motifs. Il n'existe dans les contrats des laboratoires aucune disposition visant à les dédouaner de leurs responsabilités. Comme pour tout produit de santé, en cas de malfaçon, de vice caché, de problèmes liés à la production ou à la distribution du vaccin, la responsabilité des laboratoires est entièrement engagée.

Par ailleurs, de même que pour n'importe quel autre vaccin, médicament ou autre type de prise en charge médicale ou chirurgicale dans notre pays, en cas d'effet indésirable responsable d'une altération de la santé de la personne qui reçoit les soins – ce qu'on appelle en droit un aléa thérapeutique –, une indemnisation est prévue par l'ONIAM, l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux, qui prend en charge la totalité des dépenses, y compris celles qui pourraient être liées aux effets secondaires d'un traitement tel qu'un vaccin.

Tout est déjà prévu par le droit et dans les différents dispositifs. Encore une fois, si l'on dit que l'on souhaite que la population se fasse vacciner, il faut se tenir à cette ligne, aussi bien dans ses actes que dans ses paroles. Lorsque l'on tient un discours visant à décrédibiliser la parole scientifique ou l'action des laboratoires ou de l'État en matière de politique vaccinale, on cherche en réalité à créer de la peur et à faire en sorte que les Français ne se vaccinent pas.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.