Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du jeudi 22 juillet 2021 à 21h30
Gestion de la crise sanitaire — Article 1er (seconde délibération)

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Trois précisions importantes en réponse à ces interventions. Tout d'abord, monsieur Jumel, le sous-amendement de Mme Cariou est repris dans cet amendement, qui préserve évidemment l'accès des familles à leurs proches en fin de vie. C'est un point essentiel, qui répond à la préoccupation que vous venez d'exprimer.

Ensuite, nous préservons également l'accueil des familles en cas d'urgence.

Enfin, nous le préservons dans les EHPAD. Avec Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l'autonomie, nous avons d'ailleurs signé deux circulaires importantes pour rappeler les droits des familles et des visiteurs dans les établissements.

Reste qu'un hôpital est un lieu de circulation et de passages intenses. Certains services ont défini des protocoles sanitaires très stricts. Ainsi, la plupart des maternités sont interdites aux jeunes enfants, qui ont du mal à respecter les gestes barrières propres à la lutte contre le covid-19, mais aussi les règles d'hygiène les plus élémentaires. Or il faut protéger la santé des nourrissons. De même, on ne peut pénétrer dans certains services de réanimation qu'à condition d'être équipé et de respecter des protocoles précis. Ainsi, il est de moins en moins possible de rendre visite à des proches dans les services d'urgence, leur libre accès ayant entraîné des problèmes récurrents d'insécurité et de violation du secret médical.

Il est donc courant que les établissements de santé fixent des restrictions à l'accès des visiteurs. Nous considérons, par ailleurs, qu'il serait incohérent – y compris sur le plan éthique – de ne pas exiger le passe sanitaire à l'entrée de ces établissements qui accueillent les personnes fragiles, qui ont besoin d'être protégées, alors qu'il est exigé pour aller au restaurant, au cirque, au théâtre ou au cinéma.

Nous prenons bien évidemment en considération les spécificités de chaque situation et la nécessité de répondre à la détresse des patients en autorisant les contacts avec leurs proches. La mesure contenue dans cet amendement est le contraire d'une mesure inhumaine puisqu'elle vise à préserver la vie.

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