Intervention de Zivka Park

Séance en hémicycle du vendredi 23 juillet 2021 à 15h00
Règlement du budget et approbation des comptes de l'année 2020 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaZivka Park :

Au fil des lectures, nous n'avons cessé de le répéter : à cause de la crise sanitaire, l'exécution du budget de 2020 est sans précédent, comme en témoignent notamment les quatre lois de finances rectificatives que nous avons discutées et adoptées. Je regrette que la commission mixte paritaire n'ait pas abouti à un accord, mais cela nous permet de nous retrouver et de rappeler le constat que je viens de faire.

Le Gouvernement et le Parlement ont fait preuve de beaucoup de réactivité et d'agilité pour proposer des dispositifs d'urgence qui répondent à la réalité du terrain, tout en les adaptant au gré de l'évolution de la crise et des situations nouvelles, auxquelles il fallait apporter des solutions rapides et efficaces.

À ce titre, je salue le précieux travail de remontées de terrain que tous les députés ont accompli. Il a permis d'adapter les mesures et de suivre au plus près des territoires les besoins des Français les plus fragilisés par la crise, ainsi que les enjeux que les entreprises et les collectivités territoriales rencontrent.

L'État a mobilisé des ressources considérables et la France peut être fière des réponses apportées afin de protéger les Français et de limiter les conséquences de la crise. Conformément aux annonces du Président de la République, le Gouvernement a accompli dès le début de la crise sanitaire un choix très clair : soutenir les Français, leurs emplois, leurs entreprises, « quoi qu'il en coûte ».

En effet, le solde budgétaire de l'État en a été fortement affecté. Il s'établit à moins 178 milliards d'euros, ce qui signifie que le déficit a quasiment doublé. Ce résultat s'explique bien évidemment par une perte de recettes fiscales qui atteint 37 milliards d'euros et par des dépenses supplémentaires, dont près de 42 milliards pour la seule mission Plan d'urgence face à la crise sanitaire.

Deux mesures en particulier ont permis aux Français de garder leur emploi, aux ménages de conserver leur pouvoir d'achat et aux entreprises de traverser la crise : le financement de l'activité partielle, à hauteur de 22,6 milliards d'euros, et le fonds de solidarité pour les entreprises, avec 18,9 milliards d'euros. Je pense aussi au PGE, aux mesures fiscales et sociales, comme le report de certains prélèvements obligatoires pour un total de 66 milliards et aux ouvertures massives de crédits – à hauteur de 79 milliards –, afin de soutenir les ménages, les collectivités territoriales et les entreprises.

L'ensemble des mesures ont permis de sauver notre économie, dont il faut saluer la résilience et la capacité à rebondir rapidement. Nous l'observons dans les territoires : les commerçants, les artisans, les entreprises, les Français en général, ne sortent à bien des égards évidemment pas indemnes de la crise, mais l'État a tenu, l'hôpital a tenu, l'économie a tenu, grâce à l'action publique et à ses déclinaisons locales. Ils tiendront encore si, d'aventure, la situation venait à se dégrader – ce que nous n'espérons pas. La France, d'une façon générale, a tenu, grâce à l'engagement inconditionnel de ses soignants, de ses forces de l'ordre, de son administration, de tous ses citoyens.

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