Intervention de Charlotte Parmentier-Lecocq

Séance en hémicycle du mardi 25 mai 2021 à 9h00
Questions orales sans débat — Accès en seconde année de médecine

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharlotte Parmentier-Lecocq :

Je me fais ici le porte-parole des étudiants en parcours d'accès spécifique santé – PASS – ou en licence avec option « accès santé » – LAS –, ainsi que de leurs parents, qui m'ont fait part de leur inquiétude et de leur mécontentement face à la manière dont est mise en œuvre la réforme des études de santé.

Il est vrai que le contexte sanitaire a rendu cette réforme plus compliquée. Cependant, le défaut de visibilité concernant les chances réelles d'accès à la deuxième année de médecine a suscité une anxiété importante, pénalisante pour les étudiants. Je voudrais saluer ici l'engagement de la faculté de médecine de Lille et de son doyen, le Pr Dominique Lacroix, en faveur de la réussite des jeunes dans cette situation complexe ; mais force est de constater que la cohabitation entre l'ancien et le nouveau système entraîne des difficultés d'adaptation. Il en résulte une remise en cause du nombre de places en deuxième année effectivement réservées aux étudiants des PASS ou des LAS. Une décision du Conseil d'État en date du 28 avril 2021 a ainsi suspendu l'exécution de l'arrêté du 25 janvier 2021 en raison du nombre des places dévolues aux redoublants de l'ancienne PACES, la première année commune aux études de santé.

Chacun reconnaît que le précédent système était absolument inacceptable, tant en raison des faibles chances de réussite des étudiants, même des plus brillants, que pour nos territoires, qui manquent encore cruellement de médecins et autres professionnels de santé ; reste que le nouveau dispositif doit honorer ses promesses, c'est-à-dire garantir davantage de possibilités de réussite et une seconde chance réelle. Je sais, madame la ministre, que vous êtes fortement mobilisée dans ce but, et je vous remercie des échanges que nous avons pu avoir, mais les étudiants et leurs parents ont besoin d'être au fait des engagements du Gouvernement en la matière. Ma question portera donc sur le nombre des places auxquelles pourront réellement accéder les étudiants en PASS et en LAS : assurera-t-il aux jeunes de meilleures chances d'entrer en deuxième année, et comment ceux qui n'auront pu atteindre cet objectif pourront-ils bénéficier d'une seconde chance, y compris s'ils se sont engagés dans une mineure santé, autrement dit une LAS, qu'ils n'auront pas choisie ? Plus précisément, qu'en sera-t-il dans les Hauts-de-France, en particulier à la faculté de médecine de Lille ?

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