Je m'inscris en faux contre votre interprétation des travaux de Susan Golombok, de l'université de Cambridge. Relisez bien ses articles et ses livres, qu'elle a d'ailleurs présentés lors d'une audition devant la commission spéciale : elle ne dit pas que les enfants nés d'une AMP et élevés par des couples de femmes, des femmes seules ou des couples hétérosexuels éprouvent de grandes difficultés à se développer. Le seul et grand enjeu qu'ils affrontent est le regard de certains adultes malveillants qui leur adressent des remarques sur leur condition familiale. Je l'ai déjà dit en commission spéciale, et je le répète : les enfants ne sont pas seulement susceptibles d'adaptation, comme vous le croyez ; ils ont au départ une seule vision du monde, celle de la famille dans laquelle ils naissent, qui constitue pour eux la normalité. Quand un enfant naît dans une famille monoparentale, c'est à ses yeux la famille normale ; quand il naît dans une famille composée de deux femmes, c'est à ses yeux la famille normale.