Intervention de Éric Girardin

Séance en hémicycle du vendredi 11 juin 2021 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2021 — Article 5 et état b

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Girardin :

Depuis plus d'une année, en ma qualité de membre de la commission des affaires étrangères, j'anime, avec notre collègue Meyer Habib, la mission d'information sur la problématique des pôles : Arctique et Antarctique. Du 14 au 24 juin, c'est-à-dire la semaine prochaine, notre pays a la chance d'accueillir, sous la présidence de la France, la réunion consultative du Traité sur l'Antarctique, véritable modèle d'internationalisation institutionnelle, qui régit la gouvernance de l'Antarctique depuis 1959.

L'Institut polaire français Paul-Émile-Victor (IPEV) a besoin d'investissements massifs au service, d'une part, du rayonnement de notre pays sur la scène internationale et, d'autre part, de la science, car il nous aide à comprendre par anticipation les changements du monde, et particulièrement le réchauffement climatique, au cœur de notre réflexion et de notre action politiques.

Malgré un budget moindre – 16 millions d'euros investis par la France, contre 18 par l'Italie, 53 par l'Allemagne et 88 par l'Australie –, les efforts consentis par les équipes de l'IPEV permettent à la France d'être classée au premier rang mondial des recherches conduites au sein des milieux subantarctiques.

Lui attribuer des moyens à la hauteur de nos ambitions scientifiques et politiques ne serait donc qu'une juste reconnaissance du travail accompli. Cela conforterait surtout l'extraordinaire efficience de la recherche française sur les pôles depuis plusieurs siècles, incarnée par des noms qui résonnent comme autant de succès pour la France et aussi, en fin de compte, pour le monde : Yves-Joseph de Kerguelen, Jules Dumont d'Urville, Jean-Baptiste Charcot, Joseph Martin, Paul-Émile Victor, Jean Malaurie et d'autres.

Le projet de loi de finances rectificative nous offre l'occasion de répondre aux besoins de court terme de l'IPEV, notamment en matière d'emplois, puisque, d'ici au 1er septembre, l'institut perdra sa directrice adjointe, sa directrice scientifique mais aussi un informaticien.

La France a un rôle majeur à jouer, de par sa prééminence en matière de recherche sur les pôles mais également parce qu'elle va prendre la présidence du Conseil de l'Union européenne au premier semestre 2022 et doit pouvoir réaffirmer et amplifier sa place et celle de l'Europe au cœur des enjeux géostratégiques des pôles.

Le présent amendement vise donc à demander le relèvement du plafond d'emplois de l'IPEV de sept équivalents temps plein (ETP), au sein de l'action 18 du programme 172.

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