Intervention de Agnès Firmin Le Bodo

Séance en hémicycle du jeudi 21 octobre 2021 à 9h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2022 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

La commission a par ailleurs adopté à l'unisson un amendement visant à supprimer la part salariale de la surcotisation prélevée sur la prime de feu des sapeurs-pompiers professionnels. Cela représente un gain mensuel d'environ 55 euros nets par agent. Notre groupe souhaite que les débats conduisent à la même unanimité en séance. Nous porterons un amendement en ce sens.

Le projet de loi comporte un autre volet absolument capital pour l'avenir de notre société : celui de l'autonomie. C'est une réalité démographique implacable, nous vieillissons, la France vieillit. C'est d'abord une formidable chance, mais c'est aussi un défi de taille, qui questionne la pérennité de notre système de retraite, la pertinence de nos mécanismes de solidarité intergénérationnelle ainsi que le regard que nous portons sur le grand âge. Nous entrons dans une société de longévité.

L'enjeu est considérable : du seul fait de la démographie, il faudrait créer entre 150 000 et 200 000 équivalents temps plein dans le secteur d'ici 2030. Cinq ans après la loi relative à l'adaptation de la société au vieillissement, il était donc urgent d'investir massivement dans cette filière d'avenir pour renforcer l'attractivité des métiers de l'autonomie. C'est ce que nous avons fait à travers le Ségur. C'est aussi ce à quoi nous avons œuvré avec la création de la cinquième branche consacrée à l'autonomie, dans la dernière loi de financement de la sécurité sociale. Beaucoup l'avaient promis, nous l'avons fait.

Si le groupe Agir ensemble, comme nombre d'entre vous ici, regrette fortement l'absence de loi « grand âge », le chapitre dédié à l'autonomie de ce PLFSS marque une nouvelle étape importante qu'il faut néanmoins saluer : 400 millions d'euros de mesures nouvelles seront engagés en 2022, et cet effort montera progressivement en charge pour atteindre 1,3 milliard en 2025.

Parce que le virage domiciliaire est d'abord une aspiration des personnes âgées elles-mêmes et parce qu'il fait pleinement partie de la solution face au défi de l'autonomie, nous nous réjouissons de l'instauration d'un tarif plancher de 22 euros l'heure pour les services de soins à domicile. Merci, madame la ministre, d'avoir poursuivi le combat que nous sommes nombreux ici à mener depuis plusieurs années. Cela permettra de réduire les disparités entre départements et d'améliorer la qualité de service pour les personnes accompagnées mais aussi pour les salariés des services d'aide à domicile.

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