Intervention de Geneviève Darrieussecq

Séance en hémicycle du mardi 26 octobre 2021 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2022 — Mission anciens combattants mémoire et liens avec la nation (état b)

Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée de la mémoire et des anciens combattants :

S'agissant des harkis européens, nous nous heurtons à une impossibilité juridique parce que la fenêtre juridique ouverte pendant deux ans s'est refermée, et que nous ne sommes plus en capacité légalement de régler ainsi le problème pour la vingtaine de personnes concernées. Mais j'y suis parvenue par d'autres moyens, je peux vous l'assurer.

Concernant le Bleuet de France, il y a une grande différence entre le modèle britannique et le nôtre : le premier repose essentiellement sur des fonds privés, l'équivalent de l'ONACVG n'existant pas au Royaume-Uni. Nos deux pays ont donc un modèle complètement différent.

Chez nous, le soutien au monde combattant et aux anciens combattants s'effectue sur fonds publics via les crédits que votre assemblée s'apprête à voter, en particulier ceux de l'action sociale de l'ONACVG. Le Bleuet est une œuvre financée depuis longtemps par une collecte sur la voie publique, procédure en voie de modernisation puisqu'il y a dorénavant une boutique en ligne et un site internet, ce qui permettra de recevoir des dons toute l'année et non plus seulement par la quête sur la voie publique. Ce dispositif a souffert quelque peu de l'absence de temps mémoriel en 2020 à cause de la pandémie, mais il se modernise et devrait progressivement retrouver les mêmes fonds et la même mobilisation.

Vous avez raison : il faut mettre des bleuets dans toutes les écoles, et il faut porter le bleuet. Encourager les écoles et les enseignants à le diffuser, voilà une action que nous pourrions mener à notre échelle. Je suis d'accord avec vous : c'est un beau symbole de solidarité particulièrement fort, notamment envers nos blessés et nos pupilles de la Nation.

Enfin, les associations du monde combattant sont pour moi un sujet d'avenir. Elles perdent des adhérents parce que le monde combattant évolue, et que le nombre des anciens combattants diminue. Les jeunes anciens combattants, qui sont aujourd'hui environ 200 000, n'adhèrent pas encore aux associations. Les anciens des OPEX poursuivent leur carrière et ne sont pour l'instant pas très intéressés par le monde associatif.

Nous devons soutenir ces associations. Nous avons augmenté les crédits qui leur sont destinés : ceux-ci sont passés de 260 000 à 310 000 euros entre 2018 et 2019. Nous faisons nous aussi des efforts pour nous assurer qu'elles continuent de fonctionner et de mener des actions. J'ajoute, parce que j'ai été maire, que nous les incitons à se tourner, dans les territoires, vers les communes et les départements pour leur demander de les aider à agir localement. Cela fait aussi partie des politiques que mènent les élus locaux.

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