Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du mercredi 27 octobre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Mission administration générale et territoriale de l'État (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

…qui sont extrêmement utiles : cela se vérifie au quotidien dans toutes les villes qui en ont installé.

L'action 01 du programme 354 que je souhaite compléter vise notamment à prévenir la radicalisation. En août 2020, le ministre de l'intérieur a annoncé que plus de 8 132 personnes étaient recensées dans le fichier de traitement des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Compte tenu du fait qu'un grand nombre de terroristes auront bientôt fini de purger leur peine de prison et seront libérés, la France doit augmenter les moyens alloués à la prévention de la radicalisation. Pour rappel, parmi les condamnés, 42 personnes ont été libérées en 2020, 62 l'ont été ou le seront en 2021 et 50 en 2022, après avoir exécuté leur peine.

La constitution des unités de prévention pour la radicalisation (UPRA) pour isoler ces condamnés en prison, n'a fait que reconstituer, malheureusement, des petites cellules terroristes entre détenus radicalisés. Du reste, ces unités dédiées n'ont jamais été complètement étanches. Parmi les détenus terroristes islamistes qui doivent sortir de détention entre 2021 et 2023, on sait que certaines personnes présentent un profil encore extrêmement préoccupant. Il faut absolument mettre en place des instruments de suivi et d'accompagnement à leur sortie. Il est donc essentiel d'augmenter les crédits affectés à la prévention de la radicalisation, notamment en prison.

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