Intervention de Bérengère Poletti

Séance en hémicycle du mardi 16 janvier 2018 à 21h30
Questions sur la politique environnementale du gouvernement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérengère Poletti :

Est-il possible, chers collègues, de s'exprimer sans être accompagné par des soupirs ou des commentaires ?

Nos concitoyens, disais-je, accusent les éoliennes de menacer leur patrimoine naturel – notamment les zones humides classées en espaces naturels sensibles – , de perturber les couloirs d'oiseaux migrateurs, de modifier les paysages et d'entraîner une dévalorisation de leur patrimoine immobilier.

Le problème du démantèlement des anciennes éoliennes n'est d'ailleurs pas suffisamment pris en compte, puisque rien n'est prévu concernant notamment l'extraction des fondations en béton armé, lesquelles resteront sous terre, au détriment de l'équilibre écologique.

À mon invitation, vous êtes venu, monsieur le secrétaire d'État, dans les Ardennes le 6 octobre dernier, pour constater ces difficultés. Vous aviez alors annoncé la mise en place d'un groupe de travail à l'échelon national, notamment pour simplifier et consolider les règles dans le secteur de l'éolien. Deux réunions ont eu lieu, et des commissions spécialisées ont été créées en vue de simplifier le cadre du développement des éoliennes, ainsi que de protéger les intérêts des riverains et l'environnement. Ces deux objectifs sont-ils vraiment compatibles ? Le « et en même temps » est-il possible dans ce cas de figure ? Que veut dire le verbe « simplifier » appliqué aux permis accordés aux éoliennes ?

Monsieur le secrétaire d'État, la transition énergétique, même si elle est indispensable, ne doit pas se faire à n'importe quel prix. Les projets ne sont possibles que s'ils sont acceptés par les habitants concernés – surtout quand on connaît la productivité de ces machines, qui sont des sources d'énergie très chères, peu fiables et qui ne peuvent remplacer le nucléaire.

Les retombées financières qui arrosent les propriétaires fonciers et les collectivités ne pourraient-elles pas toucher aussi les habitants, par exemple pour ce qui est du prix de l'énergie ?

La distance minimale entre une éolienne et les habitations est de seulement 500 mètres en France, alors qu'elle est souvent bien plus grande à l'étranger. Il faut changer cette règle.

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