Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 16 janvier 2018 à 21h30
Questions sur l'éducation et le recrutement des enseignants

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale :

Monsieur Berta, je vous remercie pour cette question qui, là encore, prolonge certains points précédents et permet d'évoquer l'avenir de la fonction enseignante.

Sur ce sujet, je voudrais m'inscrire dans une vision de long terme. Au moment où notre société s'interroge sur le futur de l'ensemble des métiers, en particulier du fait de l'évolution des technologies, j'ai la conviction profonde, que j'essaie d'exprimer au travers d'une vision des ressources humaines, de la centralité de la fonction professorale dans toute société, notamment dans la société française. Dans les prochaines décennies, nous aurons toujours plus besoin de personnes, d'êtres humains, afin de garantir la formation et la qualité de celle-ci, non seulement pour les enfants et les adolescents, mais aussi tout au long de la vie. Les sociétés modernes y consacreront toujours davantage de ressources.

Il faut dresser cette perspective optimiste face à certaines angoisses professionnelles, qui peuvent exister tant pour les professeurs que pour d'autres métiers. Elle nous conduira à faire évoluer non seulement le recrutement – nous en avons parlé ce soir, en particulier avec la question du prérecrutement – mais aussi la formation initiale et continue, absolument essentielle.

Si, je le répète, le prérecrutement sera l'une des réponses, la gestion des ressources humaines en sera une autre, très importante. J'ai, bien entendu, lu avec beaucoup de sérieux le rapport de la Cour des comptes que vous avez évoqué, et, avec le nouveau directeur général de la gestion des ressources humaines de l'éducation nationale, nous avons l'ambition de grandes réformes en la matière.

L'objectif est de mener une gestion des ressources humaines plus humaine, c'est-à-dire plus proche du terrain. Nous l'avons entendu tout à l'heure lorsqu'un député d'outre-mer a souligné les difficultés que peuvent rencontrer les professeurs d'outre-mer, mais c'est tout aussi vrai pour certaines académies de métropole. Nous devons gérer les équipes au plus près du terrain, ce qui fera l'objet de discussions avec les organisations syndicales au cours des prochains mois. Nous devons arriver à un système gagnant pour l'ensemble des professeurs, et je suis assez convaincu que c'est possible ; sur ce sujet comme sur d'autres, la comparaison internationale nous sera très utile.

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