Intervention de David Lorion

Séance en hémicycle du mardi 23 janvier 2018 à 9h30
Questions orales sans débat — Développement de l'iut de la réunion

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Lorion :

Je souhaiterais interroger Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sur les problématiques relatives aux diplômes universitaires de technologie – DUT – , notamment à La Réunion, ce qui paraît particulièrement opportun puisque des étudiants sont présents ce matin dans les tribunes.

Les DUT et les licences professionnelles sont des diplômes particulièrement bien adaptés aux besoins et au tissu d'activité économique de La Réunion. En effet, nos entreprises ont de plus en plus une vision régionale dans le cadre d'une économie décarbonée. Elles exercent dans des secteurs divers tels que la substitution aux importations, le développement durable, l'énergie ou encore le tourisme. Nous avons besoin de compétences techniques particulières, qui peuvent être acquises au sein des IUT.

Pour une population de 850 000 habitants, il n'y a, à La Réunion, que cinq diplômes universitaires technologiques, offrant seulement 320 places en première année, et six licences professionnelles en alternance. Nous savons que la ministre de l'enseignement supérieur – elle l'a dit lors de l'examen de la réforme visant à remplacer la procédure Admission post-bac par la plateforme Parcoursup – veut proposer l'offre de formation universitaire la plus adaptée possible à la demande des étudiants. À La Réunion, les offres de DUT ne représentent que 3,5 % des offres de formation, contre 7,3 % dans une région comparable en métropole. L'offre de formation en IUT y est donc deux fois moindre qu'en métropole. Pourquoi les étudiants réunionnais ne pourraient-ils pas bénéficier de formations techniques supérieures dans les mêmes proportions ?

Cette situation contrarie les choix de nos étudiants. L'IUT local est sous-dimensionné pour recevoir le nombre important de bacheliers qui souhaitent y faire leurs études – 2 500 étudiants formulent un voeu pour l'IUT chaque année. Ce sont les titulaires d'un bac technologique qui souffrent le plus de ce sous-dimensionnement : ils se retrouvent dans des filières générales qui ne sont pas adaptées à leurs voeux.

Gandhi disait : « La véritable éducation consiste à tirer le meilleur de soi-même ». Encore faut-il pouvoir le faire dans un cadre adapté, avec des enseignements et des enseignants. L'éducation est la seule vraie richesse des pauvres. Or plus de 40 % des familles vivent au-dessous du seuil de pauvreté dans le département. Que pense faire Mme la ministre pour accompagner l'ouverture des nouveaux DUT à La Réunion ?

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