Intervention de Michel Cosnard

Réunion du jeudi 18 janvier 2018 à 9h35
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Michel Cosnard, président du Hcéres :

Sur le suivi des doctorants, en réponse à M. Fugit, nous évaluons les écoles doctorales et la pratique de l'encadrement doctoral dans les unités de recherche, du point de vue des dispositifs et non pas au cas par cas. Au moment de l'évaluation, le comité d'experts fait des visites sur site, et il voit systématiquement des étudiants en entretien. Les comités d'évaluation d'écoles doctorales incluent toujours un représentant des étudiants. Nous y accordons une grande importance. Ce n'est pas le cas dans les unités de recherche, pour des raisons financières. Nous évaluons chaque année 500 à 600 unités de recherche, et donc rajouter un expert supplémentaire dans le dispositif est toujours financièrement un peu délicat.

Nous venons de terminer la vague C. Un cas est sorti à l'université Aix-Marseille. Il y avait des difficultés dans une unité de recherche. Il faut que la parole se libère. C'est difficile à cause de ce lien hiérarchique encadrant-encadré.

Concernant l'évaluation des personnes, le Hcéres n'a pas cette charge, et c'est normal. L'évaluation des personnes dépend des établissements qui les emploient, des universités, voire le CNU éventuellement et des organismes via les commissions. Pour l'instant, ce critère n'est pas très fort. Nous regardons les dispositifs d'évaluation des personnes dans le cadre des établissements.

Concernant l'évaluation des structures médicales, le Hcéres est rentré dans l'hôpital. Nous évaluons la recherche médicale, que ce soit les centres de lutte contre le cancer, les centres d'investigation clinique, les départements, etc. Nous le faisons sur les dispositifs dans une vision d'assurance qualité, et non pas dans une vision compétences avec une check-list... Cela relève plutôt de la pratique médicale.

Pour l'instant, dans les études médicales, nous évaluons les premier et deuxième cycles. Le Hcéres n'évalue pas le troisième cycle des études médicales : l'internat. Nous allons le mettre en place. Cette question est difficile. L'internat, c'est la pratique médicale. Cela se passe vraiment au sein du CHU, de l'hôpital, dans un encadrement, une relation de maître à élève où l'on apprend sa pratique médicale. L'élaboration d'un référentiel d'évaluation du troisième cycle des études médicale est un chantier sur lequel nous travaillons avec des professionnels du secteur.

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