Intervention de Cédric Villani

Réunion du jeudi 8 février 2018 à 9h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

– Mon cher collègue, nous sommes parfaitement d'accord. À la vérité, l'algorithme a sombré pour deux grandes raisons, toutes deux imputables à l'humain.

D'abord, on a attendu de lui qu'il résolve un problème pour lequel il n'y avait pas de solution. Il a bien fonctionné jusqu'au moment où les effectifs sont devenus trop importants et où une décision humaine aurait dû conduire à modifier le cahier des charges.

Ensuite, j'y insiste, on a introduit dans son application un biais en faveur des formations, contre l'esprit de la loi : la prise en compte de l'ordre des voeux a donné un avantage indu aux universités. Dans un entretien d'embauche, l'employeur n'a pas à demander au candidat où il irait s'il avait le choix. S'il le fait, le candidat répondra, bien sûr : j'irai chez vous ! Ce petit mensonge est autorisé parce que la question est impropre. Dans le cas d'APB, les universités avaient accès à cette information et choisissaient, en priorité, les étudiants qui les avaient placées en premier voeu. Il y avait là une interprétation indue de la loi.

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