Intervention de Éric Coquerel

Séance en hémicycle du jeudi 15 février 2018 à 21h30
Bonne application du régime d'asile européen — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Et en général, ça ne marche pas !

Deuxièmement, madame la ministre, le problème n'est pas de savoir si une demande d'asile a été enregistrée en tant que telle. Ce que je vous dis – et je le tiens des responsables de l'OFPRA, avec qui nous discutons – , c'est qu'aujourd'hui, on ne peut pas comparer la manière dont on demande le droit d'asile en Italie, en Grèce et en France. Dans ces pays, on se contente de relever une empreinte et de prendre une photo. Cela n'a rien à voir avec la façon dont la demande s'effectue en France au niveau de l'OFPRA.

Quelqu'un qui arrive en Grèce ou en Italie après avoir traversé la Méditerranée dans les conditions que nous connaissons ignore, quand il donne une empreinte et se laisse photographier, qu'il est déjà en train de demander le droit d'asile et que ce simple geste va entraîner le refus de ce droit. Sur ce point, les statistiques sont très claires.

Troisièmement, madame la ministre, l'État de droit se vérifie au quotidien. Il ne suffit pas d'affirmer que nous sommes dans un État de droit pour nous faire accepter des remises en question qui l'égratignent un peu chaque jour. Nous vous l'avons déjà fait remarquer quand vous avez transformé l'état d'urgence en loi commune.

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