Intervention de Loïc Kervran

Séance en hémicycle du mardi 20 mars 2018 à 21h30
Programmation militaire pour les années 2019 à 2025 — Article 2 et rapport annexé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Kervran :

Le présent projet de loi de programmation militaire confirme notre ambition de maintenir à un haut niveau de maîtrise les cinq fonctions stratégiques. Je me réjouis tout particulièrement des efforts fournis en faveur de la fonction de connaissance et d'anticipation, qui se voit attribuer des moyens importants. Essentielle à tous les stades de la décision militaire et politique, cette fonction stratégique offre à nos armées une juste appréciation du terrain et des situations.

Cette capacité d'appréciation autonome est précieuse. Même si nous coopérons avec nos plus proches alliés, seules la collecte, l'analyse et l'exploitation autonomes des données seront à même de garantir la supériorité informationnelle puis opérationnelle sur tous les terrains. Avec une augmentation de 53 % des crédits alloués au renseignement et à la cyberdéfense par rapport à la période 2014-2019, le ministère des armées répond au fort besoin opérationnel exprimé dans ces deux domaines au vu des menaces actuelles.

Je me réjouis ainsi de voir que le présent projet de loi de programmation militaire ambitionne de créer 1 500 postes supplémentaires en faveur des services de renseignement et que 4,6 milliards d'euros seront investis pour améliorer nos équipements dans ce domaine : systèmes d'observation spatiale, avions de reconnaissance stratégique, bâtiments de surveillance.

S'agissant de la cyberdéfense, l'enjeu est également de taille. On ne peut que se féliciter de l'allocation d'une enveloppe budgétaire de 1,6 milliard d'euros, qui seront déployés entre 2019 et 2025. Le nombre de cybercombattants sera, quant à lui, porté de 3 000 à 4 000, ce qui permettra de répondre aux besoins prioritaires des armées, notamment pour poursuivre notre montée en puissance dans ce domaine.

C'est en cela que l'on voit que le projet de loi de programmation militaire non seulement répare, mais aussi construit l'avenir. Et puisque je sais que cet hémicycle est friand de citations latines, je ne peux m'empêcher de conclure en constatant que grâce à cet effort, nous pourrons mettre dans la bouche de la République française les mots que Cicéron adressa aux ennemis de la République romaine : « Nihil agis, nihil moliris, nihil cogitas, quod ego non modo non audiam, sed etiam non videam, planeque sentiam » – « Tout ce que tu fais, tout ce que tu planifies, j'en ai connaissance ».

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