Intervention de Muriel Pénicaud

Séance en hémicycle du mercredi 21 mars 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Apprentissage et artisanat

Muriel Pénicaud, ministre du travail :

Vous l'avez dit, monsieur le député : dans le cadre du projet de profonde transformation du secteur de l'apprentissage que nous avons préparé avec les partenaires sociaux, avec les régions, avec Jean-Michel Blanquer et Frédérique Vidal – ce travail est en effet très interministériel – nous nous sommes intéressés à plusieurs questions : la libération de la possibilité, pour les entreprises, de trouver des contrats ; l'offre de formation, avec une certification des centres de formation d'apprentis ; l'orientation, enfin, question très importante qui concerne principalement l'éducation nationale, mais aussi l'ensemble des missions locales et des dispositifs qui concourent à l'insertion des jeunes.

Dans ce contexte et suite aux concertations avec les partenaires sociaux, avec les régions, avec les acteurs du terrain, nous sommes arrivés à une double conviction.

La première, c'est qu'il serait fallacieux d'opposer l'orientation vers le statut scolaire et l'orientation vers l'apprentissage. Aujourd'hui, 1,3 million de jeunes ne se projettent pas dans l'avenir, n'ont pas d'emploi et ne sont pas davantage en formation. Nous avons donc besoin de toutes les formes possibles ; nous avons besoin de créer des passerelles dans des campus et au sein des métiers pour qu'un jeune puisse faire son CAP en apprentissage puis revenir faire son bac pro en lycée, puis son BTS en apprentissage, ingénieur sous statut étudiant, ou l'inverse : c'est un point très important.

La deuxième, c'est qu'en matière d'orientation, dès la rentrée, le ministre de l'éducation nationale a prévu que toutes les voies soient évaluées sur le même plan dans les collèges.

Enfin, un travail de concertation est en cours avec un représentant du ministère de l'éducation nationale – le ministère du travail, évidemment, y contribue – et les représentants des régions afin que les jeunes puissent rencontrer des artisans et des entrepreneurs. Ce sont en effet les rencontres, l'identification à un projet, à des métiers de passion ou à des maîtres d'apprentissage qui seront les plus efficaces, et pas seulement les fiches ou les documents. C'est cette rencontre que nous allons organiser avec les régions et les services publics.

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