Intervention de Mohamed Laqhila

Séance en hémicycle du mercredi 4 avril 2018 à 15h00
Questions sur le financement de l'aide publique au développement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMohamed Laqhila :

Monsieur le secrétaire d'État, comme dit le proverbe africain : « La main qui reçoit est toujours en dessous de celle qui donne. » La volonté de la France d'augmenter les moyens consacrés à l'aide au développement ne me paraît pas satisfaisante à elle seule.

Le continent africain a reçu plus de 1 000 milliards de dollars d'aide au développement au cours du demi-siècle dernier. Pour quels résultats ?

Ne reproduisons pas les schémas du passé. Seule une aide efficiente permettra un développement efficace. Les pays d'Afrique, comme nombre d'autres pays, méritent mieux que notre charité. Nous atteindrons notre objectif quand nous aurons programmé la fin de l'aide publique au développement.

Les enjeux climatiques, humanitaires et de santé dans ces pays sont importants. Ils appellent une réponse collective et européenne. La piste des financements innovants, qui ne saurait être la seule, semble pouvoir apporter une réponse nouvelle. Quels sont ces financements innovants ? Dans quels secteurs se situent-ils ? Concrètement, qu'apporteront-ils de nouveau aux pays bénéficiaires ?

Enfin, la situation économique de ces pays dépend en grande partie des relations extérieures de la France et de l'Europe. Réfléchissons à une véritable politique d'investissement et à une collaboration rapprochée, au plus près, sur le terrain, pour trouver des solutions locales durables associant toutes les parties prenantes.

Aujourd'hui, notre balance commerciale avec l'Afrique est très déséquilibrée. Qu'envisagez-vous pour que nos pays ne soient plus de simples exportateurs de produits mais qu'ils accompagnent les entreprises qui innovent et qui créent in situ de la richesse pour les populations locales ?

J'insiste sur le fait que, dans ces pays, en raison de la croissance démographique, la véritable ressource est sur le sol – il s'agit d'une richesse humaine – et non dans le sous-sol.

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