Intervention de Brune Poirson

Séance en hémicycle du mercredi 4 avril 2018 à 15h00
Questions sur le financement des grandes infrastructures

Brune Poirson, secrétaire d'état auprès du ministre d'état, ministre de la transition écologique et solidaire :

Monsieur le député, l'axe ferroviaire Paris-Normandie est aujourd'hui globalement saturé. Il fonctionne mal – ce n'est pas un scoop ! – , notamment parce que sa partie la plus proche de Paris supporte les flux composites importants de toute la région francilienne. Le projet de ligne nouvelle Paris-Normandie a pour objectif d'améliorer significativement les dessertes entre Paris, la vallée de la Seine et les grandes villes normandes, en particulier en termes de régularité, de capacité et de rapidité. L'objectif est, par exemple, de gagner environ trente minutes dans les liaisons entre Paris et Le Havre, Paris et Caen, Caen et Rouen.

À ce jour, les études de définition du projet sont en cours. SNCF Réseau a proposé des zones de passage préférentielles sur trois sections prioritaires, à savoir Paris-Mantes, Mantes-Évreux et Rouen-Yvetot. Cette opération a naturellement été examinée par le Conseil d'orientation des infrastructures – COI – , qui a confirmé la priorité à donner aux mesures d'optimisation de l'exploitation de la gare de Paris-Saint-Lazare, mesures qui doivent être prises d'ici à 2022. Au-delà, la poursuite de la désaturation de la gare s'impose, avec la réalisation d'un saut-de-mouton. Le Conseil propose ensuite l'engagement des travaux pour la construction de la ligne nouvelle, en donnant la priorité à la section Paris-Mantes-la-Jolie, ainsi qu'à la gare nouvelle de Rouen et à la liaison vers Barentin, puis aux sections Barentin-Yvetot et Mantes-Évreux. Cette opération sera débattue dans le cadre de l'examen du volet programmation du projet de loi d'orientation sur les mobilités.

D'ores et déjà, le Gouvernement ne peut que saluer l'appréciation du Conseil, qui consiste, premièrement, à donner la priorité absolue à l'optimisation du réseau existant, deuxièmement, à désaturer les noeuds, troisièmement, à retenir un phasage réaliste des opérations, en ciblant prioritairement les sections les plus chargées. De toute façon, tout cela sera discuté ici, au Parlement, dans le cadre de l'examen du projet de loi d'orientation sur les mobilités.

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