Naturellement, nous voterons tout ce qui permet de faire obstacle aux emplois fictifs, et notamment les plus déplorables, ceux qui engagent le cercle familial.
Je saisis l'occasion pour exprimer un point de vue, qui sera je crois partagé par plus d'un et sur plus d'un banc. Nous sommes nombreux à être ici des militants, c'est-à-dire des personnes qui s'engagent, parfois toute leur vie, pour une cause, qui peuvent brûler leur vie pour cette cause, comme l'a si bien dit tout à l'heure M. le Premier ministre.
J'ai eu la chance, tout au long de ma vie, de faire partie de cette catégorie de personnes, et j'en suis fier. Je pratique, comme d'autres sur les bancs les plus divers – et sans doute en face de moi y en a-t-il autant que de ce côté-ci – , ce que l'on peut appeler la religion républicaine. Cela signifie que nous sommes fiers d'être considérés comme des tribuns du peuple. Nous sommes fiers de notre engagement, et d'une manière générale, nous respectons tous ceux qui s'engagent en politique.
Une dénonciation calomnieuse récente voudrait faire que toute personne qui nous assiste dans nos travaux et serait engagée politiquement usurperait, par définition, sa paye. Je me flatte de choisir tous mes collaborateurs et collaboratrices parmi les militants politiques !
Je suis fier quand ils parviennent à assumer en même temps – ce n'est pas facile, imaginez-vous l'homme que je suis – leur travail à mes côtés et une responsabilité dans une organisation – j'en fais l'aveu.