Intervention de Jean-Luc Mélenchon

Séance en hémicycle du mercredi 18 avril 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Crise au yémen

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Au titre de l'article 58, alinéa 1, du règlement, qui traite de l'organisation de nos débats, je demande à la présidence d'intervenir auprès de nos collègues du groupe La République en marche, afin que ne se reproduise plus ce qui s'est produit tout à l'heure de façon assez imprévisible et, pour tout dire, inacceptable. L'une des membres de mon groupe, Mme Muriel Ressiguier, a été mise en cause pour sa participation à une manifestation à Montpellier.

Les interpellations personnelles, a fortiori adressées à des députés absents, ne sont pas, me semble-t-il, l'objet des questions au Gouvernement. J'ajoute, en vous demandant de bien entendre ce que je dis, qu'un élu qui n'est évidemment pour rien dans les faits incriminés – puisque nous n'approuvons en aucun cas les saccages ou les actes violents, où qu'ils se produisent – , et qui manifeste en essayant de donner des conseils aux policiers sur le parcours, ne doit pas être pointé du doigt et ainsi désigné à la vindicte publique.

Mme Muriel Ressiguier fait déjà l'objet, comme quatre d'entre nous, de menaces de mort de la part de groupuscules d'extrême droite, lesquels se sentent encouragés par ce genre de dénonciations pour se livrer à tous les abus contre nous. C'est encore le cas pour Mme Ressiguier, qui est visée, elle, son local et ses proches, par de nouvelles menaces.

Je demande donc à la présidence, disais-je, d'intervenir auprès du groupe La République en marche pour demander qu'on n'utilise pas les séances de questions au Gouvernement pour procéder à des règlements de comptes entre organisations ou entre élus locaux – car, j'en suis sûr, ce qui s'est produit est une initiative purement personnelle. Il faut être respectueux du cadre dans lequel nous travaillons. C'est le Gouvernement qu'on interpelle dans les questions au Gouvernement, non les collègues, surtout lorsque, n'étant pas là, ils ne peuvent pas répondre.

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