Intervention de Roland Lescure

Séance en hémicycle du vendredi 25 mai 2018 à 21h30
Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire — Article 11

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoland Lescure, président de la commission des affaires économiques :

C'était une petite boutade, je voudrais être sérieux maintenant. On a passé beaucoup de temps à essayer de contourner les réglementations européennes, parce que l'on aimerait manger de la nourriture locale. Là, un travail exceptionnel de préparation a été fait pour rédiger un amendement sans, je vais le dire doucement, en parler à Bruxelles.

L'externalité environnementale, vous l'avez dit, revient à intégrer davantage les coûts de transport, les coûts environnementaux tel l'effet de serre, M. Chassaigne l'a évoqué. Engageons-nous sur cette voie. Notre disposition est fine et intelligente, elle contourne les obstacles européens et elle permet de faire exactement ce que vous cherchiez tous à faire tout à l'heure.

Par ailleurs, sur la définition des externalités, le président Fesneau a raison : si l'on peut préciser par décret quelques critères, tant mieux. Et que ferons-nous quand nous passerons un marché public ? Nous demanderons aux prestataires de nous les indiquer. « Vous voulez nous vendre de la viande argentine ? Eh bien, expliquez-nous combien cela coûte à l'environnement. ». Cela éduquera toute la filière, car lorsque l'on exige d'intégrer les externalités environnementales, les gens vont devoir les mesurer, les évaluer et les tarifer. Finalement, on laissera faire le travail à ceux qui doivent le faire, c'est-à-dire ceux qui vont acheter de la viande argentine ou des poulets brésiliens. C'est l'amendement le plus efficace pour obtenir exactement ce que l'on cherche tous à faire. Tous.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.