Intervention de Nicolas Turquois

Séance en hémicycle du lundi 28 mai 2018 à 21h30
Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire — Article 14 septies

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Tout l'après-midi, vous l'avez peut-être remarqué, j'ai pris position pour défendre une certaine forme d'agriculture, y compris en matière de traitements. J'invitais les uns et les autres à avoir une attitude progressive pour convaincre les agriculteurs. Toutefois, nous discutions là d'un sujet sur lequel je serai totalement en phase avec le Gouvernement. Je vais expliquer ma position à M. Vigier.

Comme je l'ai indiqué cet après-midi, je suis multiplicateur de semences. À ce titre, je ne peux qu'insister sur l'importance de la pollinisation et confirmer la chute dramatique du nombre d'abeilles. Un apiculteur m'amène ses ruches, qui subissent très régulièrement une très forte mortalité. Je n'ai pas vraiment d'éléments explicatifs, je ne sais pas si les néonicotinoïdes sont vraiment à l'origine du phénomène, mais, compte tenu de la chute dramatique des effectifs, le principe de précaution me semble devoir s'appliquer. Par ailleurs, s'agissant des produits de substitution, certaines substances sont autorisées, dont on pourrait discuter de la toxicité : les pyréthrinoïdes. Appliqués sur le maïs, le colza et toutes les cultures, en raie de semis, en protection de semence, quoique moins performants et moins pratiques à utiliser, ils n'en constituent pas moins une solution satisfaisante pour la plupart des besoins en insecticides.

Sur le glyphosate, j'ai eu une discussion tout à fait intéressante avec Mme Batho tout à l'heure. Il n'existe pas vraiment d'alternatives, du moins pas vraiment de produits équivalents, car il peut y en avoir des solutions mécaniques. Au contraire, il existe des solutions alternatives aux néonicotinoïdes – lesquels ont d'ailleurs apporté un plus – et, face à l'effondrement des populations d'abeilles, il convient de s'interroger.

Aujourd'hui, dans nos campagnes, entre la floraison du colza, au mois d'avril, et celle du tournesol, en juillet, il n'y a plus de fleurs.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.